Un portrait de Bachar Al-Assad. © Reuters

Syrie : Bachar Al-Assad va-t-il bientôt tomber ?

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Le quotidien « L’Orient, Le Jour » avance quatre arguments lui permettant de penser que les jours de Bachar Al-Assad à la tête de la Syrie sont peut-être comptés, plus de quatre ans après le début du conflit.

« Cela ne fait aucun doute, le président syrien se trouve en mauvaise posture. Plus qu’il ne l’a jamais été », affirme L’Orient, Le Jour. Quatre éléments permettraient de justifier cette hypothèse, selon le quotidien.

D’abord, le régime vient de subir des défaites importantes et a des difficultés à recruter. Ensuite, les rebelles gagnent du terrain et s’apprêtent à mener la bataille d’Alep pour reprendre la ville aux mains du régime et il n’est plus impossible pour eux de lancer une offensive sur Damas. « Le régime est épuisé. Il n’arrive plus à terminer ses combats, que ce soit contre l’opposition ou contre Daech », dit Yasser Abdel Rahim, un chef rebelle, à L’Orient Le Jour.

Autre argument, le moral des partisans de Bachar Al-Assad serait au plus bas. Et enfin, la Russie et l’Iran pourraient être tentés de laisser tomber Assad en vue d’un accord sur le nucléaire à Téhéran et « d’un partenariat global dans la lutte contre l’islamisme jihadiste pour Moscou ».

Malgré tous ces points qui jouent en la défaveur du président syrien, le quotidien tient à rester prudent quant à l’avenir du régime. Les conditions de son remplacement ne seraient en effet pas réunies.

L’Iran et la Russie ne devraient pas laisser tomber leur allié sans garanties sur la nature du futur régime et sur les frontières de l’État. Des garanties qui sont pour le moment impossibles à obtenir, selon le quotidien. Bachar Al-Assad tiendrait donc sa dernière force dans la difficulté à lui trouver un remplaçant. Et même si ses troupes subissent certaines défaites, le président dispose toujours d’un énorme avantage avec son aviation.

« Plus le conflit dure, plus les groupes rebelles se radicalisent, plus la lutte de pouvoir se transforme en une lutte à mort, et plus la question de la guerre et de la paix devient indépendante de celle de la survie du président syrien », conclut le quotidien.

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