Aminatou Sar, directrice Pays du PATH et défenseur du mouvement « She decides », Alexander De Croo, ministre de la Coopération au Développement et l'ambassadeur des Pays-Bas Theo Peeters. © VM

« She decides Day » au Sénégal

Le mouvement  » She decides » a été lancé en réaction à la décision de Donald Trumpd’arrêter le financement d’organisations défendant l’accès à l’avortement,menaçant ainsi le droit des femmes à disposer de leur corps.

A l’occasion de cet anniversaire, Alexander De Croo, ministre de la Coopération au Développement, s’est entretenu avec différents représentants d’associations sénégalaises actives dans la promotion des droits des femmes. Madame Aminatou Sar, directrice Pays du PATH et défenseur du mouvement « She decides » a pris la parole, se disant heureuse des avancements faits et des engagements pris dans ce domaine. « J’espère que cette discussion permettra aux femmes d’avoir un accès toujours plus large et plus facile à la contraception afin de leur permettre de choisir aussi bien le nombre d’enfants qu’elles désirent avoir mais aussi avec qui et quand elles le décident. » Soulignant ainsi que le problème des mariages et grossesses précoces est une lutte quotidienne au Sénégal. Là où des séances d’information ont été données dans des lycées et des collèges, afin de sensibiliser les adolescents, le nombre de grossesses précoces a fortement diminué.

Ce petit-déjeuner de travail a permis d’attirer l’attention sur d’autres initiatives en faveur des femmes au Sénégal, telle celle menée par « La Maison Rose » et Sandrine Lemare. « Suite à un viol, les femmes viennent chez nous chercher un refuge afin de se reconstruire. Stigmatisées par leur milieu familial suite aux violences sexuelles dont elles ont été victimes, elles sont obligées de quitter leur famille pour cette reconstruction. Depuis 9 ans maintenant, la Maison Rose les accueille pour permettre cette reconstruction. Aujourd’hui, nous hébergeons une majorité de mineures qui ont été retirées de réseaux de prostitution. » Un travail de terrain qui a un coût important, car comme le souligne Sandrine Lemare, il ne s’agit pas seulement de soins de santé, mais un havre d’accueil comme celui-ci a un coût logistique important. C’est sans doute pour cela que cette structure est actuellement la seule du genre au Sénégal.

D’autres associations essayent que la reconstruction suite au viol se fasse au sein même de la famille afin que la femme victime d’abus puisse se réintégrée dans sa communauté le moment venu. « Nous n’avons pas attendu le mouvement She decides pour en parler mais quand Donald Trump a pris cette décision de coupes budgétaires, cela a galvanisé les énergies » a déclaré Madame Aminatou Sar.

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