© Image Globe

Négociations israélo-palestiniennes : démentis de la proximité d’un accord

Le Vif

Une nouvelle rencontre entre négociateurs israéliens et palestiniens sous médiation américaine se tenait jeudi pour tenter de surmonter la crise des pourparlers de paix, plombés par un cycle d’actions antagonistes de part et d’autre, selon des sources concordantes.

Elle réunissait à Jérusalem, côté israélien, la ministre de la Justice Tzipi Livni et l’avocat Yitzhak Molcho, représentant personnel du Premier ministre Benjamin Netanyahu, et, côté palestinien, le négociateur Saëb Erakat et le chef des services de renseignement Majed Faraj, a précisé une source palestinienne proche du dossier.

Lors de cette rencontre entamée dans l’après-midi sous les auspices de l’émissaire américain Martin Indyk, la délégation palestinienne entendait se concentrer sur la libération du quatrième et dernier contingent de prisonniers prévu dans l’accord de juillet et dont le blocage par Israël a plongé les pourparlers de paix dans la crise.
La radio militaire israélienne a confirmé la poursuite de cette réunion tripartite sous l’égide de M. Indyk, sans autre indication.

Un responsable israélien a affirmé qu’Israël voulait « un retour aux pourparlers et surmonter la crise actuelle ». « Nous pensons que les Palestiniens devraient revenir sur leurs actions à l’ONU, parce que c’était une violation de leur engagement le plus fondamental », a-t-il ajouté, à propos de la demande d’adhésion de la Palestine à 15 conventions et traités internationaux.

La deuxième chaîne de télévision israélienne, citant « des sources à Washington », a rapporté en début de soirée qu’un accord serait en vue pour une prolongation des négociations au-delà de l’échéance du 29 avril, avant de revenir sur le caractère imminent d’un tel accord.
« Selon ces sources, l’accord mentionnera à nouveau la libération de prisonniers palestiniens, y compris des Arabes israéliens, en échange de la libération de l’espion juif américain Jonathan Pollard », a précisé la chaîne.

La télévision a ensuite cité une source israélienne proche des négociations selon laquelle la délégation israélienne aurait exigé jeudi la libération de M. Pollard et la déchéance de nationalité pour les prisonniers arabes israéliens libérés.

Un responsable américain a affirmé que les informations circulant sur un tel accord étaient « incorrectes », sans autre précision, tout comme une source palestinienne proche des discussions.

Israël réclame en vain depuis des années une grâce pour Jonathan Pollard, ancien analyste de la marine américaine condamné en 1987 à la prison à perpétuité pour espionnage au profit de l’Etat hébreu, qui n’a reconnu son implication qu’en 1998.

Mardi, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a critiqué les récentes décisions des deux parties, mais s’en est pris plus particulièrement à Israël, déplorant l’enchaînement déclenché par la non-libération des prisonniers.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire