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Moubarak, le président égyptien n’aurait plus qu’un an à vivre

Le président égyptien, Hosni Moubarak est en phase terminale d’un cancer. Cette information relance Mohamed El Baradei, ex-président de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, dans la course aux élections présidentielles égyptiennes de 2011.

L’actuel chef d’état égyptien souffre d’un cancer de l’estomac et du pancréas rapporte le Jerusalem Post sur base d’une information obtenue par le Washington Times auprès des services de renseignements européen et américain. « Il devrait probablement décéder avant les élections présidentielles de septembre 2011 », y apprend-on.

Selon de nombreux observateurs, le président égyptien, Hosni Moubarak (en poste depuis 1981) prévoyait de propulser son fils, Gamal Moubarak , au rang de successeur direct.

El Baradei l’espoir d’une renaissance

En février dernier, l’ancien grand patron de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique(AIEA), Mohamed El Baradei confirmait son souhait de se présenter aux élections présidentielles contre « Moubarak fils ». Le retour de l’ex-responsable onusien sur ses terres venait troubler les projets, tout au moins la quiétude présidentielle.

El Baradei s’était fait le porte-drapeau de la démocratie. Ses critiques sont virulentes à l’égard de la corruption et de la pauvreté qui frappent son pays. Assurer l’accès aux soins de santé, à l’éducation, mettre sur pied des élections libres constituent ses principaux arguments de campagne.

Seul bémol : se présenter comme candidat indépendant n’est pas chose aisée sur le sol des pharaons. Il s’agit d’obtenir un nombre défini de voix de soutien des 3 niveaux de pouvoirs égyptiens. Or toutes ces instances seraient marquées au fer du Parti National Démocratique (PND) du leader actuel.

Les Frères Musulmans

Si l’opposition au leader historique montrait quelques signes d’essoufflement, le retour d’El Baradei a remotivé le moral des troupes. Des contestataires ont formé une coalition, pour le soutenir. « L’Association nationale pour le changement » compte même dans ses rangs les Frères Musulmans. Une organisation politique a qui l’on a prêté des liens avec Ben Laden et qui s’est toujours vue refusée l’accès au pouvoir alors qu’elle récoltait 20 % des sièges à l’issue de précédent scrutin.

El Baradei, chantre de la démocratie s’est justifié dans les colonnes de cyberpresse : « On les a dépeints comme des alliés de ben Laden, ce qui est un non-sens. Ils sont respectés parce qu’ils sont actifs dans la communauté. On n’a pas à être d’accord avec leurs idées religieuses conservatrices, mais ils font partie de notre société. Ils ont le droit de participer au progrès de la société s’ils le font de manière démocratique, sans violence. »

Cette coalition pour le moins éclectique, réunissant des formations de gauche jusqu’aux libéraux, laisse de nombreux observateurs sceptiques. Pour reprendre Claude Guibal de Libération : « il s’agit là d’une arme à double tranchant ».

Eve Boidron

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