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MH17 : Moscou veut une enquête « libre de toute politisation »

Le Vif

L’enquête visant à déterminer les responsabilités dans le crash du vol MH17 en Ukraine en 2014 ne doit pas être otage de la « politisation », du « brouhaha politique », a défendu jeudi la Russie, au lendemain de son veto à l’ONU à la création d’un tribunal spécial.

« Seule une enquête impartiale et objective permettra d’établir les responsabilités. Une enquête qui ne sera pas perturbée par la politisation, par du brouhaha politique, par rien », a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l’agence Ria Novosti. « Ce doit être une enquête méthodique, concrète », a-t-il ajouté.

La Russie a mis son veto mercredi au Conseil de sécurité de l’ONU à une résolution qui aurait créé un tribunal spécial pour juger les responsables de la tragédie qui a coûté la vie à 298 personnes, dont une majorité de Néerlandais.

Ce tribunal international indépendant était réclamé par les cinq pays qui mènent l’enquête sur ce crash (Malaisie, Pays-Bas, Australie, Ukraine et Belgique).

La résolution, déposée par la Malaisie, était soutenue notamment par Londres, Washington et Paris, qui accusent les rebelles ukrainiens prorusses d’avoir abattu l’avion à l’aide d’un missile sol-air Bouk fourni par Moscou.

La Russie, qui dément catégoriquement toute implication, et incrimine pour sa part l’armée ukrainienne, estime qu’il convient d’attendre les conclusions de l’enquête, prévues pour octobre.

Selon M. Peskov, la Russie a adressé à plusieurs reprises des questions aux enquêteurs, et signalé sa volonté de participer aux investigations.

« Malheureusement, nous n’avons presque jamais reçu de réponses à nos questions concernant les circonstances de cette tragédie », a affirmé le porte-parole du Kremlin, ajoutant que Moscou fera tout pour « établir la vérité ».

Peu après le crash, le 17 juillet 2014, le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté à l’unanimité une résolution demandant que les responsables de cette catastrophe aérienne « rendent des comptes » et que tous les pays « collaborent pleinement » dans ce sens. La Russie avait alors voté oui.

Avec l’Afp

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