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Lutte contre le terrorisme: les États européens doivent plus coopérer

Le coordinateur de l’UE pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, a estimé mercredi que les États européens devaient davantage coopérer en matière de renseignement, notamment avec Europol, au lendemain des attentats de Bruxelles.

« Ce que les États peuvent faire entre eux, c’est structurer plus leur coopération. C’est en train de se faire, j’aimerais que cela se fasse plus vite », a déclaré Gilles de Kerchove sur la radio française Europe 1. « J’aimerais aussi que les services de renseignement alimentent un peu plus les plateformes européennes, surtout la base de données Schengen, le +SIS+, et Europol parce c’est en croisant toutes ses informations qu’on arrivera à établir beaucoup plus de liens » entre des suspects, a-t-il ajouté.

Le fichier SIS contient des données sur des personnes recherchées ou placées sous surveillance et des véhicules volés. Europol, créé en 1995, vise à faciliter la lutte contre la criminalité au sein de l’UE en échangeant des renseignements entre polices nationales. Le coordinateur européen a concédé que l’alimentation de la base de données de Schengen avait « considérablement progressé ces derniers mois ». « Il reste maintenant à alimenter mieux Europol », a-t-il insisté.

« Europol est la plateforme par excellence de toutes les polices européennes. Les services de renseignement aussi doivent faire appel à Europol », a-t-il martelé. Gilles de Kerchove a aussi réclamé « plus de contrôles aux frontières extérieures (de l’UE) avec des instruments plus fins, plus de biométrie, une meilleure inter-opérabilité entre les bases de données que nous avons constituées au cours des années ».

Le Premier ministre français Manuel Valls a également estimé mercredi qu’il y avait « urgence à renforcer le contrôle des frontières extérieures » de l’UE afin d’empêcher l’infiltration de jihadistes en provenance de Syrie.

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