Ashton Carter et Barack Obama, en juin 2015 © Reuters

Les USA comptent intensifier les bombardements aériens contre l’EI

Les Etats-unis vont intensifier leurs bombardements aériens contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI), et n’excluent pas de mener d’autres « actions directes au sol », a affirmé le chef du Pentagone mardi.

« Nous prévoyons d’intensifier notre campagne aérienne, y compris avec des appareils supplémentaires de la coalition et des Etats-Unis, pour cibler l’EI avec des frappes plus nombreuses et plus fortes », a déclaré le ministre américain de la Défense, Ashton Carter, devant la commission des forces armées du Sénat. « Cela comprendra davantage de frappes contre des cibles de grande valeur de l’EI à mesure que notre renseignement s’améliore », a-t-il précisé.

« Nous ne nous interdirons pas de soutenir des partenaires capables de mener à l’occasion des attaques contre l’EI, ou de mener ces missions nous-mêmes, que ce soit par des frappes aériennes ou des actions directes au sol », a ajouté le secrétaire à la Défense.

Carter n’a pas précisé si ces actions seraient menées par des forces conventionnelles ou par des forces spéciales, mais il a répété qu’il ne soutenait pas l’idée de zones d’exclusion aérienne en Syrie. Le président Barack Obama refuse d’engager des soldats sur le terrain en Syrie.

En Irak, quelque 3.500 militaires américains mènent une mission de conseil et d’assistance aux forces locales (forces régulières irakiennes et Peshmergas), et restent à l’écart en principe des zones de combat.

Vendredi, Ashton Carter avait laissé entendre que des militaires américains pourraient de nouveau participer en Irak à des opérations terrestres contre l’EI, comme celle menée jeudi par des forces spéciales pour libérer 70 prisonniers du groupe djihadiste. Cette opération a coûté la vie à un soldat américain, le premier à mourir en Irak depuis 2011.

M. Carter a précisé que Washington se concentrerait désormais sur « trois R »: Raqa, Ramadi et raids. Ramadi est la capitale de la province d’Anbar, dans l’ouest de l’Irak, que les forces irakiennes tentent de reprendre à l’EI, avec le soutien des frappes aériennes de la coalition.

Le ministre américain de la Défense a fait cette annonce alors que la coalition militaire semble mener moins de frappes qu’auparavant en Syrie contre l’EI, ce que les responsables du Pentagone attribuent au manque de cibles et non à la campagne aérienne lancée récemment par la Russie en Syrie. Il témoignait aux côtés du général Joe Dunford, nommé fin septembre chef d’état-major inter-armées américain. Celui-ci a indiqué que « l’équilibre des forces » était actuellement en faveur du président syrien Bachar Al-Assad.

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