© EPA/MANU BRABO

Les rebelles prêts à un cessez-le-feu sous conditions

La situation reste confuse en Libye. Alors que sur le terrain le régime de Kadhafi enregistre d’importantes victoires, à Tripoli, le chef d’Etat semble en difficulté.

Les rebelles libyens sont prêts à respecter un cessez-le-feu à condition que les forces de Mouammar Kadhafi suspendent leur offensive sur les villes tenues par les insurgés, a déclaré vendredi le chef de l’organe représentatif des insurgés, Moustapha Abdel Jalil.

« Nous sommes prêts à un cessez-le-feu à condition que nos frères dans les villes de l’ouest puissent s’exprimer librement et que les forces (pro-Kadhafi) qui assiègent nos villes se retirent », a déclaré lors d’une conférence de presse à Benghazi (est) M. Abdeljalil, chef du Conseil national de transition (CNT). Le chef du CNT s’exprimait peu après une rencontre avec l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, le Jordanien Abdel Ilah Khatib.

Les troupes de Kadhafi se mêlent à la population

Les troupes de Kadhafi ont changé de tactique et se mêlent de plus en plus à la population, compliquant la tâche des aviateurs chargés de mener des raids aériens en Libye.

« Il devient difficile de mener des attaques » épargnant la population, ce qui est une priorité de la communauté internationale dans son intervention en Libye, a affirmé le lieutenant-général Michel Singelé, au cours du point de presse hebdomadaire du ministère de la Défense sur les opérations à l’étranger. « Les hommes de Kadhafi se mêlent à la population, nous avons observé un changement de tactique », a-t-il ajouté.

Mauvaises conditions météo

Le chef d’état-major interarmes américain, l’amiral Mike Mullen, avait pour sa part indiqué jeudi que le mauvais temps en Libye depuis le début de la semaine limitait l’efficacité des frappes aériennes contre les forces du colonel Kadhafi, « Le plus gros problème ces trois ou quatre derniers jours a été le temps », avait-il déclaré devant les sénateurs américains.

Les nuages empêchent les avions de viser précisément les troupes loyalistes tout en s’assurant qu’elles ne provoquent pas de victimes au sein de la population, une priorité affichée de la coalition internationale.

« Cela plus qu’autre chose a réduit, sans l’éliminer, l’efficacité » des avions chargés des frappes, qui parfois ne peuvent pas « voir les cibles avec précision », avait expliqué l’amiral Mullen.

Ces conditions météorologiques ont permis aux forces loyalistes de mener leur contre-offensive vers l’est alors que les lignes rebelles étaient étirées, selon lui.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire