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Les députés français soutiennent le plan d’aide à la Grèce

Les députés français ont approuvé à une large majorité mercredi le plan d’aide à la Grèce, présenté par le Premier ministre Manuel Valls comme la seule voie pour permettre un redressement économique de ce pays.

Les députés ont voté en faveur de l’accord conclu entre la Grèce et les autres pays membres de la zone euro par 412 voix contre 69. Une large partie de l’opposition de droite a voté avec la majorité socialiste. Ils ont été suivis par les sénateurs qui l’ont approuvé par 260 voix contre 23.

Cet accord « n’est pas un chèque en blanc », a déclaré Manuel Valls lors d’un discours énergique devant l’assemblée nationale, accusant ceux qui s’opposent à l’accord de vouloir chasser la Grèce de l’Eurozone. « Il n’y a pas de Grexit, ni de Grexit temporaire, idée absurde et dangereuse », a lancé le Premier ministre français.

« J’entends parler d’humiliation. Mais l’humiliation aurait été, pour ce pays, d’être chassé de la monnaie unique (…) alors que l’immense majorité des Grecs souhaitent la conserver », a-t-il ajouté, à l’adresse des députés de l’extrême gauche qui ont voté contre l’accord. « Nous demandons beaucoup à la Grèce, non pas pour la punir, mais pour l’accompagner dans un redressement économique indispensable », a-t-il insisté.

Il a aussi présenté l’accord comme la seule chance pour la France de récupérer « les 40 milliards de prêts » consentis par le passé.

Manuel Valls s’est aussi félicité de « la solidité du couple franco-allemand » qui a selon lui permis de parvenir à un accord. « Le couple franco-allemand doit être équilibré, pour être décidé et ambitieux. Il ne peut pas tout mais sans lui l’Europe ne peut rien », a-t-il déclaré.

Lundi, la Grèce a conclu avec le reste de la zone euro un accord à l’arraché qui devait lui permettre de négocier un troisième plan d’aide internationale, évalué entre 82 et 86 milliards d’euros sur trois ans. L’accord doit être approuvé mercredi soir par le parlement grec, avec un risque pour Alexis Tsipras de perdre sa majorité parlementaire.

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