Une des traces de civilisation © Université d'exeter

Les archéologues découvrent de vieilles ruines dans la forêt amazonienne

Muriel Lefevre

La forêt tropicale brésilienne, un enfer vert ou personne n’a jamais pu survivre ? Surement pas. Des archéologues britanniques ont découvert de vieux bâtiments dans lesquels des centaines de milliers de personnes vivaient il y a des centaines d’années.

Des chercheurs de l’Université d’Exeter, en Angleterre, ont étudié le bassin de Tapajos, dans la province brésilienne de Mato Grosso, l’une des provinces les plus faiblement peuplées d’Amérique du Sud.

À leur grande surprise, les scientifiques ont découvert que la forêt tropicale n’était pas qu’une étendue sauvage et impénétrable. Il y avait des traces d’activité humaine. Pour trouver d’anciennes traces d’habitation, ils ont utilisé des images satellites. Sur les images, 81 sites ont été identifiés où des gens vivaient il y a déjà des centaines d’années. Cela va d’un hameau de 30 mètres de large à une ville de dix-neuf hectares. Au total, ils ont identifié pas moins de 81 sites archéologiques grâce au satellite et ont pu en visiter 24 in situ. « Sur l’un des sites, on a trouvé des morceaux de charbon de bois et des céramiques datant de 1410 à 1460. La plupart des sites de cette région semblent avoir été actifs entre les années 1250 et 1500. » dit encore Jonas Gregorio de Souza, de l’Université d’Exeter, au Guardian.

On ne sait par contre qui étaient les constructeurs ou s’ils sont liés aux communautés autochtones d’aujourd’hui. Ce qui est certain par contre c’est que ces sociétés étaient assez complexes. « La plupart des zones où se trouvent ces terrassements ne sont plus habitées par des groupes indigènes », a déclaré Gregorio de Souza. « Les groupes qui habitent encore les zones environnantes appartiennent à toutes les grandes familles linguistiques de l’Amazonie, mais il est difficile de relier les terrassements entre eux. » dit de Souza à Arstechnica

Le bassin supérieur du fleuve Xingu, à l’est de la zone d’étude de Gregorio de Souza, constitue une exception importante. Là-bas, les communautés parlant le Arawakan vivent encore dans de grands villages circulaires reliés à un réseau de routes, qui ressemble beaucoup à ceux découverts par les archéologues, à ceci près que les villages modernes sont plus petits et non fortifiés.

« Ces découvertes sont intéressantes, car ces lieux d’activités sont situés près de petites criques. Ce qui aurait tendance à valider la théorie selon laquelle les gens ne s’installaient pas seulement à proximité des terres fertiles. On estime que la partie sud de la région amazonienne abritait à elle seule un demi-million à un million d’habitants. Cette population va être décimée par l’arrivée des Européens et de leurs maladies. Ces dernières se propagent beaucoup plus vite que les personnes. Celles-ci ont donc pu précéder les explorateurs »

https://twitter.com/UofEHumanities/status/978999907469193217Exeter Humanitieshttps://twitter.com/UofEHumanities

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

550rich3153600000Twitterhttps://twitter.com1.0

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire