Le « slip qui sent bon », une « percée technologique » bleu-blanc-rouge, a été lancé mercredi par deux promoteurs au flair affûté, l’une des dernières sociétés françaises de bonneterie et une toute jeune marque de vêtements surfant de concert sur la vague du made in France.
Disponible en slip et en boxer, ce sous-vêtement est le fruit d’une association entre « Le slip français », jeune pousse née en septembre 2011 qui l’a conçu, et Lemahieu, société vieille de 66 ans basée à Saint André-lez-Lille qui a apporté son savoir-faire technique pour sa fabrication.
Si l’idée d’un slip qui sente bon, grâce à un parfum original à base de musc et de touches de poire, revient à Guillaume Gibault, le fondateur du « Slip français », sa traduction dans les faits n’a été possible que grâce au principe de la micro-encapsulation, que contrôle Lemahieu, expert des « cosmétotextiles ». En clair, le parfum des micro-capsules intégrées au tissu en même temps qu’il est teint, ne se libère que grâce aux frottements naturels du corps. Il peut « tenir » une trentaine de lavages.
Ce produit démontre selon le directeur général de Lemahieu, Olivier Diers, qu’il est possible de fabriquer en France malgré la délocalisation massive de l’industrie textile, mais qu’il est nécessaire d’innover pour trouver un marché.
Appuyé par une promotion audacieuse (« Les soldes c’est quand ils baissent le slip » ou « Vous voulez changer le monde, commencez par changer de slip »), « Le slip français » dit proposer « du haut de gamme à prix compétitif ». La société a étendu son offre sur internet et dans quelques dizaines de boutiques aux maillots de bain, tee-shirts, espadrilles et autres charentaises made in France, et le chiffre d’affaires pourrait flirter avec le million d’euros en 2013. La prochaine étape est le développement à l’international, qui est encore « très faible », soulignent les promoteurs.
