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Le second soldat français mort au Mali était d’origine belge

Le sergent-chef Harold Vormezeele, tué mardi au Mali à 33 ans, était d’origine belge, naturalisé français en 2010. Il s’était engagé dans la Légion étrangère en février 1999, selon les éléments de biographie fournis dans la soirée par le ministère français de la Défense.

Le sergent-chef Harold Vormezeele était rattaché au prestigieux 2ème Régiment étranger de parachutistes (REP) de Calvi en Corse. Son décès dans un accrochage mardi matin dans le nord du Mali porte à deux le nombre de militaires morts pour la France au Mali depuis le début de l’opération Serval, le 11 janvier.


« Né le 24 juillet 1979 en Belgique, le sergent-chef Harold Vormezeele aura servi la France durant près de 14 ans », écrit la Défense. Il s’était engagé comme volontaire dans la légion à 19 ans, le 24 février 1999, est-il précisé.


Formé au 4ème régiment étranger de Castelnaudary (sud de la France), il intègre le 22 juillet 1999 le 2ème REP en qualité de grenadier voltigeur. Intégrant plus tard la section des commandos parachutistes, « il est naturellement orienté vers le corps des sous-officiers et est nommé au grade de sergent le 1er juillet 2005 ». Il sera promu au grade de sergent-chef le 1er juillet 2010, deux mois après sa naturalisation.


« Faisant preuve depuis toujours d’un remarquable dévouement à son métier et d’une disponibilité sans faille », poursuit la note, le sergent-chef Vormezeele avait servi en Bosnie-Herzégovine en 2000, au Gabon en 2001, Djibouti en 2001 et 2011. Il avait aussi été envoyé en mission en Nouvelle-Calédonie en 2003, en Côte d’Ivoire en 2006, en République centrafricaine en 2007 et enfin avait servi en Afghanistan en 2008, 2010 et 2011.


Une compagnie du 2ème REP avait sauté fin janvier près de la ville de Tombouctou (nord du Mali) – l’une des rares opérations aéroportées menées au cours de ces dernières années par une armée occidentale.


Selon le site d’information corse en ligne Corse Net Infos, le corps du sergent-chef Vormezeele sera rapatrié dans les prochains jours à Calvi où seront célébrés les obsèques.

Après le chef de bataillon Damien Boiteux, mort courageusement au combat dans les premières heures de l’opération Serval, le 11 janvier dernier, le sergent-chef Harold Vormezeele est le second militaire mort pour la France au Mali.

« Le sergent-chef Harold Vormezeele est tombé en accomplissant la mission qui lui avait été donnée, pour défendre sur le sol malien notre sécurité et notre liberté. Avec ses frères d’armes, je rends hommage à Harold Vormezeele, mort pour la France. Notre détermination à combattre les groupes terroristes qui menacent l’intégrité du Mali est totale et nos opérations se poursuivront, sous l’autorité du Président de la République », a ajouté M. Le Drian.

Quelque 4.000 militaires français sont aujourd’hui engagés dans l’opération Serval. Depuis le 8 février, le dispositif français est étendu de Bamako à Tessalit, au nord du Mali.

Une compagnie du 2ème REP avait sauté fin janvier près de la ville de Tombouctou – l’une des rares opérations aéroportées menées au cours de ces dernières années.

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