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Le réacteur de la centrale de Fukushima « n’est plus étanche », nervosité en Russie

Selon le président de l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), André-Claude Lacoste, l’enceinte de confinement du réacteur numéro 2 de la centrale de Fukushima « n’est plus étanche ».

L’accident nucléaire en cours à la centrale japonaise de Fukushima atteint le niveau 6 de gravité sur l’échelle internationale qui en compte 7, a déclaré mardi le président de l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste. Les autorités japonaises ont classé l’accident de Fukushima au niveau 4 samedi, au lendemain du gigantesque séisme et du tsunami, rapporte l’agence Reuters.

« Nous sommes maintenant dans une situation différente de celle d’hier. Il est tout à fait clair que nous sommes à un niveau 6, qui est un niveau intermédiaire entre ce qui s’est passé (à la centrale américaine de) Three Mile Island (en 1979) et à Tchernobyl », a dit le président de l’ASN lors d’une conférence de presse à Paris. L’agence de sûreté nucléaire japonaise n’a pas relevé le classement de l’accident de la centrale de Fukushima au niveau 6 sur 7 de l’échelle internationale, comme l’a fait l’Autorité de sûreté nucléaire française, a déclaré mardi à l’AFP l’un de ses responsables.

« Il n’y a pas de discussion ici sur un relèvement du classement de l’accident à la centrale de Fukushima », a déclaré ce responsable, qui n’a pas donné son nom.

La situation de Fukushima est « franchement mauvaise », selon le directeur de l’Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire (AEN), Luis Echavarri, interrogé par la radio espagnole. « Les dernières nouvelles du réacteur 2 indiquent qu’il y a eu des problèmes qu’on ne connaît pas bien et qui ont pu provoquer des fissures où de la radioactivité pourraient être en train de s’échapper », a indiqué ce responsable espagnol.

Nervosité en Russie

En dépit des assurances officielles sur le niveau de radiation qui reste pour le moment dans les normes, l’armée russe a prévu de mobiliser dans la région les navires de la flotte du Pacifique et des avions militaires pour évacuer la population des îles Kouriles et de Sakhaline, qui disposent de moyens de transport limités.

Par ailleurs, la vente de produits contenant de l’iode, qui contribuent à éliminer les radiations, a explosé ces derniers jours en Extrême-Orient, dont la ville principale, Vladivostok, se trouve à 1.000 km de la centrale japonaise accidentée, rapporté l’agence Ria Novosti, citant une société régionale qui gère des pharmacies.

Une source diplomatique russe a laissé entendre mardi que la Russie ne pouvait pas faire entièrement confiance aux informations japonaises sur l’ampleur du drame et soupçonnait Tokyo de tenter de minimiser la gravité de la situation.

Levif.be avec Belga

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