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La Syrie va se conformer à la résolution de l’ONU

Le Vif

Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé qu’il se conformerait à la résolution des Nations unies sur les armes chimiques et jugé positif le rapprochement américano-iranien, selon ses propos rapportés dimanche par l’agence officielle Sana.

« Bien sûr, nous allons la respecter et notre histoire prouve que nous avons toujours honoré notre signature sur tous les traités que nous avons signés », a-t-il déclaré au journaliste de la télévision italienne Raï News 24. Il a estimé que « bien évidemment » son pays assurera l’aide et la protection aux experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), dont une vingtaine doivent quitter lundi la Haye pour arriver mardi à Damas.

Il a par ailleurs, jugé « positif » le rapprochement entre les Etats-Unis et l’Iran, son principal allié avec la Russie, amorcé lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. « Si les Américains sont honnêtes dans leur rapprochement avec l’Iran, les résultats seront positifs en ce qui concerne la crise syrienne et toutes les crises dans la région », a-t-il dit.

En revanche, le président Assad a dénié tout rôle à l’Europe dans la résolution de la crise syrienne, notamment dans le processus de la conférence de paix sur la Syrie, dite Genève 2. « Franchement, la plupart des pays européens n’ont pas la capacité de jouer un rôle dans Genève 2, car ils ne possèdent pas les atouts nécessaires pour réussir dans ce rôle », a-t-il souligné.

« Ils ont adopté la politique américaine dans leurs relations avec les différents pays (de la région) depuis la présidence de George Bush. Comment peut-on jouer un rôle si on manque de crédibilité », s’est-il interrogé. « Comment peuvent-ils parler d’aides humanitaires alors que l’Europe a imposé le pire embargo qu’a connu la Syrie depuis son indépendance » en 1946, a-t-il martelé.

Concernant l’opposition, M. Assad a souligné que pour lui, « les hommes armés sont des terroristes ». « N’importe quel parti politique peut assister à la conférence de Genève mais on ne peut pas par exemple parler avec des organisations liées à Al-Qaïda ou avec des terroristes. Nous ne pouvons pas négocier avec des gens qui demandent une intervention militaire en Syrie », a-t-il dit, faisant allusion à la Coalition nationale de l’opposition syrienne.

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