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La Russie affirme avoir déjoué des « attentats » en Crimée préparés par l’Ukraine

Le Vif

La Russie a affirmé mercredi avoir déjoué en Crimée des « attentats terroristes » préparés, selon les services secrets russes (FSB), par l’Ukraine pour « déstabiliser » cette péninsule, une déclaration aussitôt démentie par Kiev.

« Le FSB a déjoué en Crimée des attentats terroristes, qui avaient pour cible des éléments cruciaux de l’infrastructure et du ravitaillement de cette péninsule » annexée en 2014 par la Russie, ont annoncé les services russes dans un communiqué, en précisant qu’un agent du FSB et un militaire russe avaient été tués lors de deux opérations visant à arrêter des « saboteurs » ukrainiens.

Un premier groupe de « saboteurs-terroristes » a été découvert près de la ville d’Armiansk, en Crimée, dans la nuit du 6 au 7 août, selon le communiqué.

« Un agent du FSB a été tué dans un échange de tirs lors de l’opération visant à arrêter ces terroristes », indique-t-il, ajoutant que 20 engins explosifs artisanaux et plus de 40 kilos de TNT avaient été saisis sur les lieux.

Le FSB affirme également avoir empêché deux autres groupes de « saboteurs-terroristes », appuyés par des « tirs massifs et des blindés des forces armées ukrainiennes », de pénétrer en Crimée dans la nuit du 7 au 8 août.

« Un militaire russe a alors été tué » dans les affrontements, précise le communiqué.

Le service de sécurité ukrainien (SBU) a fermement démenti ces accusations, alors que l’état-major ukrainien les a qualifiées de « provocation » .

« L’Ukraine n’essaye pas de s’emparer ou de reprendre par la force son territoire, et elle ne le fera pas », a assuré Iouri Tandite, un conseiller du chef du SBU, à l’agence Interfax-Ukraine.

La Crimée a été annexée par la Russie en mars 2014 après une intervention militaire suivie d’un référendum de rattachement dénoncé comme illégal par Kiev et les Occidentaux.

La péninsule abrite plusieurs bases militaires et navales russes, dont celle de la Flotte russe de la mer Noire, à Sébastopol.

Cette annexion a provoqué les plus fortes tensions entre les Occidentaux et la Russie depuis la fin de la Guerre froide et a été suivie par une vague de sanctions européennes et américaines contre Moscou.

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