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La mort de Ben Laden: le casse-tête juridique évité

Le fait que Ben Laden a été tué évite à Washington le casse-tête juridique qu’aurait impliqué sa « simple » arrestation.

La mort d’Oussama Ben Laden permet à Washington de s’épargner un procès sous haute tension qui aurait pu donner un coup de pouce à Al-Qaïda mais aussi donner du fil à retordre à Barack Obama, estiment des analystes interrogés par l’AFP.

En effet, si Ben Laden avait été capturé vivant, il aurait probablement été directement transféré à la prison militaire américaine de Guantanamo à Cuba avant d’être traduit en justice. Or cette procédure n’aurait pas exclu de multiples questions : le lieu du procès (Cuba ou les Etats-Unis ?), la nature de la juridiction chargée de son cas (civile ou militaire ?), entre autres.

Si l’armée américaine ne l’avait pas tué, une intense et longue polémique aurait certainement germé quant au sort qui aurait dû lui être réservé, opposant les Républicains aux Démocrates. L’administration Obama aurait ainsi dû affronter les tirs de barrage de l’opposition républicaine qui refuse aux suspects accusés de terrorisme le droit à un procès civil et ceux de la gauche, opposée aux tribunaux militaires pour ces mêmes détenus. De plus, le débat autour des conditions de détentions de Khaled Cheik Mohammed (le cerveau autoproclamé des attentats du 11-Septembre) et de ses quatre co-accusés à la prison militaire américaine de Cuba, aurait immédiatement refait son apparition sur la scène médiatique.

Mathilde Perrin, avec Belga

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