© REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

L’Europe est une « autoroute du jihad » pour cet élu américain

Les pays de l’Union européenne n’ont pas pris assez au sérieux la menace posée par les combattants jihadistes de retour de Syrie, estime un important élu américain mercredi, qui appelle l’UE à mieux contrôler ses frontières.

« Certains de nos partenaires européens ne se mobilisent pas assez vite pour faire face au retour de combattants étrangers. Les extrémistes exploitent déjà les failles de sécurité européennes pour transformer l’Europe en une autoroute du jihad », écrit Michael McCaul, président républicain de la commission de la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants, dans une tribune publiée par le magazine Time.

« La voie en direction de la Syrie est évidemment très chargée, mais c’est l’autre sens qui devrait nous inquiéter le plus », écrit-il.

Michael McCaul est à la tête de la commission chargée de la protection du territoire américain, et à ce titre l’un des élus du Congrès les plus en contact avec les services de renseignement américains. Il critique sévèrement la Turquie, accusée de mal surveiller sa frontière avec la Syrie, et de ne pas être au niveau pour comparer les listes de passagers aériens transitant par son territoire aux listes de personnes suspectes.

« Les extrémistes ont rapidement identifié des points de transit plus vulnérables », comme la voie maritime, souligne l’élu.

Mais il critique surtout l’UE, qui permet selon lui à nombre de ses citoyens de revenir en zone Schengen sans que leurs noms soient comparés systématiquement aux bases de données de personnes soupçonnées de lien avec des groupes extrémistes. Des Européens qui sont ensuite libres de se rendre aux Etats-Unis sans visa.

« D’autres failles de sécurité européennes facilitent aussi le retour aux Etats-Unis d’extrémistes américains en provenance de zones de conflit, notamment l’absence d’un système européen avancé de contrôle des passagers, et l’inadaptation des systèmes de détection de documents frauduleux », écrit l’élu pour qui « l’Europe reste dans une posture pré-11-septembre ».

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