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Israël: un projet de loi vise à compliquer le partage de Jérusalem

Le Vif

Des ministres israéliens ont donné dimanche leur feu vert préliminaire à un projet de loi visant à compliquer le passage sous souveraineté palestinienne de certaines zones de Jérusalem dans le cadre d’un futur accord de paix.

Le projet de loi, à l’initiative d’une députée du parti nationaliste religieux Foyer juif, prévoit que toute cession d’une partie de ce qu’Israël considère comme faisant partie de la municipalité de Jérusalem, nécessitera un vote à la majorité des deux-tiers des députés de la Knesset, le Parlement israélien.

Les ministres membres de la commission ministérielle des lois ont approuvé le projet de loi, étape préliminaire à une série de discussions et de votes au Parlement.

« Le projet de loi sur Jérusalem unifié dont nous sommes à l’origine vient juste de passer à l’unanimité , » a écrit Naftali Bennett, le chef de file du Foyer juif, sur sa page Facebook.

Au même moment, en France, le président français Emmanuel Macron a appelé à une « reprise des négociations » en vue d’une « solution à deux Etats, Israël et Palestine », lors d’une déclaration commune à l’Elysée avec Benjamin Netanyahu, chef du gouvernement israélien.

« La France se tient prête à appuyer tous les efforts diplomatiques menés dans ce sens », a ajouté le chef de l’Etat, pour qui Israël et Palestine doivent pouvoir « vivre côte à côte dans des frontières sûres et reconnues, avec Jérusalem comme capitale ».

« Il est important pour cela de s’assurer que les conditions de la négociation et de la paix ne sont pas remises en cause dans les faits et que le droit international est respecté par tous, je pense ici à la poursuite des constructions dans les colonies », a ajouté M. Macron.

« Nous avons échangé sur ce point et j’ai rappelé quelle était la position française et ma position sur ce sujet », a-t-il assuré. « Je souhaite vraiment que tout puisse être fait pour que les négociations avancent. »

Israël a occupé Jérusalem-Est et la Cisjordanie à l’issue de la guerre de 1967. Il a ensuite annexé Jérusalem-Est, une annexion qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.

L’Etat hébreu considère l’ensemble de Jérusalem comme sa capitale unifiée tandis que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.

La question de Jérusalem est un des problèmes les plus épineux du conflit israélo-palestinien.

L’actuelle coalition gouvernementale du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est considérée comme la plus à droite de l’histoire d’Israël. Elle comprend des ministres de premier plan ouvertement opposés à une solution à deux Etats.

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