Etienne Dujardin

« Il est temps que la Belgique, la France, l’Europe anéantissent Daech! »

Etienne Dujardin Juriste et élu conseiller communal MR à Woluwe-Saint-Pierre

L’horreur, la tragédie, la barbarie ont encore frappé Paris. On savait que la menace terroriste pesait lourd sur Paris et sur d’autres grandes villes européennes. La Belgique aussi a déjà vu le sang couler au musée juif de Bruxelles et plusieurs attentats ont été déjoués. D’autres viendront peut-être encore.

Il est temps de prendre des mesures, fortes, communes, intransigeantes, européennes pour défendre nos libertés fondamentales et notre modèle de société démocratique face à la menace.

Toutes nos pensées vont évidemment aux familles des victimes, aux Parisiens et à la France. Pays voisin, pays ami, pays meurtri. Nos pensées sont nécessaires, mais elles ne sont pas suffisantes. Nous ne pouvons plus rester immobiles. Nous devons anéantir Daech, et ce, par tous les moyens, y compris militaires. L’heure n’est plus à la tergiversation. L’heure n’est plus à se poser la question de savoir si l’on peut ou pas combattre aux côtés de Poutine. L’heure n’est plus de savoir si Assad est la bonne, la mauvaise ou la moins mauvaise solution. L’heure est simplement à l’action. Il faut intervenir en Syrie, en Irak aux côtés de toutes les forces en présence qui luttent contre les terroristes.

Nous devons éradiquer la barbarie. Nous devons anéantir ce pseudo « Etat Islamique » qui n’a d’Etat que le nom, mais dont l’horreur est dans son ADN. Nous devons supprimer ce mouvement qui sème la terreur, la faim, la misère partout où il passe. Nous devons arrêter ces terroristes qui endoctrinent les enfants, lapident les femmes, chassent les athées ou les minorités chrétiennes. Nous devons cesser de tendre l’autre joue. Nous devons agir et défendre fièrement nos valeurs de liberté, de démocratie, de justice. Nous devons permettre à ces centaines de milliers de migrants qui fuient la guerre et se tournent vers l’Europe de pouvoir rester chez eux et y créer des conditions de paix. Il faudra au préalable rétablir l’ordre dans leurs pays dévastés par les combats armés et en proie aux chaos créé par les mêmes barbares qui nous défient sur notre continent. « La Guerre est parmi nous. Nous nous battrons ensemble, » tweetait hier François Fillon. Il a raison : l’heure est venue de nous défendre.

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J’espère qu’outre la France, l’ensemble de l’Europe va se rassembler pour prendre des mesures communes et enfin lutter d’une seule voix contre la terreur imposée par Daech. Nous devons non seulement nous battre contre Daech et ne plus nous abaisser devant tous ces régimes dictatoriaux comme l’Arabie Saoudite qui semble soutenir l’Etat islamique de près ou de loin. Leur financement doit être stoppé, leur trafic appartenir au passé, leur moyen de communication saboté.

François Hollande a pris hier de bonnes mesures en décrétant l’état d’urgence et le retour des contrôles aux frontières. L’heure n’est pas à la polémique, mais au rassemblement. Face à la menace de nos libertés fondamentales, on doit renforcer l’arsenal législatif déjà existant en matière de terrorisme, notamment le contrôle aux frontières, et ce, de manière durable. Bien sûr, les accords de Schengen sont une avancée pour plus de liberté, notamment économique, touristique ou culturelle, mais pourquoi ces accords, portant le nom d’un petit village luxembourgeois et datant de 1985, ne pourraient-ils pas encore évoluer 30 ans plus tard en pleine crise terroriste ?

Le progrès nécessite d’avancer avec son temps et de s’adapter aux circonstances. Depuis de nombreuses années, bien avant les attentats successifs qui se produisirent ces derniers mois à travers toute l’Europe, de nombreux dirigeants – tous pro-européens – ont demandé de revoir ces accords, non pas pour attaquer nos libertés ou l’idée européenne, mais pour les consolider. Tous les sondages montrent qu’une écrasante majorité de citoyens, et ce quels que soit le pays, demande des adaptations fortes et un discours sécuritaire sans complexe face à une barbarie terroriste lâche qui attaque notre mode de vie, notre culture, notre vivre-ensemble.

Nos dirigeants européens doivent prendre des décisions politiques. François Hollande a déclaré que la « France sera impitoyable face aux terroristes« . Il faut évidemment agir concrètement. On ne peut plus se plaindre sans cesse d’une méfiance des citoyens vis-à-vis de l’Europe et prendre des mesures qui ne répondent pas à l’ampleur du défi. Nous sommes en guerre contre les ennemis de la liberté et notre civilisation ne peut faiblir face cette barbarie. Nous avons une responsabilité, celle de montrer aux terroristes que nous sommes debout et qu’ils ne gagneront pas.

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