François Hollande. © Reuters

Hollande pas candidat en 2017 si le chômage ne baisse pas

Le président français François Hollande a affirmé jeudi vouloir « réformer » son pays « jusqu’au bout » de son quinquennat en 2017, mais confirmé qu’il ne briguera pas de nouveau mandat s’il échoue à faire baisser le chômage, actuellement à un niveau record de 3,4 millions de sans emplois.

« Si je n’y parviens pas à la fin de mon mandat, vous pensez que j’irai devant les Français? Les Français seraient implacables et ils auraient raison », a-t-il déclaré. En attendant, « je vais pendant les deux ans et demi qui me restent, jusqu’au bout (…), réformer mon pays », a-t-il martelé lors d’une émission télévisée marquant l’achèvement de la première moitié de son mandat.

François Hollande promet une enquête rapide sur la mort du manifestant écologiste

Le président français François Hollande a promis jeudi que les résultats de l’enquête sur la mort d’un jeune écologiste tué dans des affrontements avec la police seraient connus « d’ici huit jours », après une mobilisation à Paris de lycéens indignés par ce décès. « J’ai promis à la famille la vérité, à son père et à sa mère « , a déclaré M. Hollande, pile à mi-mandat, lors d’une émission radio-télévisée.

« Toute la vérité sera faite, je ferai en sorte qu’elle puisse être établie dans tous ses détails et j’en tirerai toutes les conclusions en termes de responsabilités parce que je suis le chef de l’Etat et que je suis garant de l’apaisement », a-t-il assuré sur la chaîne privée TF1 et la radio RTL. « J’aurai le retour de cette enquête d’ici 8 jours », a-t-il dit. Le décès de Rémi Fraisse, 21 ans, tué dans des affrontements avec les forces de l’ordre le 26 octobre sur le site d’un barrage controversé dans le sud-ouest de la France, a provoqué un choc national et plongé le gouvernement socialiste au pouvoir dans l’embarras. Selon les premiers résultats de l’enquête, le jeune militant écologiste est décédé des suites de l’explosion d’une grenade offensive lancée par les gendarmes face aux manifestants, dont certains occupent le site depuis plus d’un an.

A la suite de ce décès, le premier dans une manifestation réprimée par la police en France métropolitaine depuis 1986, de nombreux rassemblements de protestation ont été organisés dans toute la France. Plusieurs de ces manifestations ont été émaillées de scènes de violences urbaines comme à Nantes (ouest) et Toulouse (sud-ouest) samedi dernier.

Pour la première fois jeudi, des lycéens – plus d’un millier – sont descendus dans la rue à Paris pour dénoncer le décès du jeune homme. Un appel à une nouvelle mobilisation lycéenne a été lancé pour vendredi. Les protestataires, accompagnés de quelques enseignants et étudiants, avaient bloqué pendant plusieurs heures jeudi matin une vingtaine des 200 établissements d’enseignement professionnel, généraliste et technique de la capitale.

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