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Hollande: « les affaires privées se règlent en privé »

Lors de sa première interview du 14 juillet, François Hollande a affirmé que « les affaires privées se règlent en privé », et demandé que cela soit « scrupuleusement » respecté.

« Je considère que les affaires privées se règlent en privé. Et je l’ai dit à mes proches pour qu’ils acceptent scrupuleusement ce principe », a déclaré le chef de l’État lors de son intervention télévisée sur TF1 et France 2. « Le principe que je viens de rappeler sera scrupuleusement appliqué », a-t-il insisté. »Les Français veulent que les choses soient claires, que l’État soit dirigé par celui qu’ils ont choisi et qu’il n’y ait aucune interférence », a-t-il dit. « Il n’y a pas de statut (de première dame). Valérie veut garder son activité professionnelle. Je comprends. À partir de là, elle sera présente à mes côtés lorsque le protocole l’exigera », a déclaré le président. « Ce n’est pas facile de prendre cette place. Il doit y avoir des règles « , a-t-il jugé. Ces déclarations font suite au tweet retentissant de sa compagne, la journaliste Valérie Trierweiler et l’interview de son fils Thomas Hollande publié dans le point la semaine dernière.


Interviewé par Laurent Delahousse (France 2) et Claire Chazal (TF1) lors d’une interview traditionnelle ( une habitude qui avait été lancée par Mitterrand puis interrompue par Nicolas Sarkozy) le président a déclaré vouloir retrouver le français.

Une commission sur la moralisation et la rénovation de la vie politique

La seule véritable annonce de l’interview est que la commission sur la moralisation et la rénovation de la vie politique serait présidée par l’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin, « un homme incontestable pour son intégrité ».François Hollande a indiqué que cette commission serait chargée de faire « des propositions pour le non-cumul des mandats -pour que les parlementaires soient pleinement impliqués dans la vie législative-, le financement des campagnes, les modes de scrutin (…) et enfin tout ce qui est charte éthique », conformément aux engagements pris durant sa campagne présidentielle. »Quand on est élu de la République, il doit y avoir des règles qui s’imposent et donc aucun conflit d’intérêts ne peut être toléré », a-t-il noté.Le président de la République a fait valoir qu’elle serait composée de « personnes de toutes sensibilités » et qu’il consulterait « tous les partis politiques » après la remise de ces travaux.

PSA, la direction accusée de « mensonge »

Sur le dossier emblématique de PSA, qui vient d’annoncer des fermetures d’usines et 8.000 suppressions d’emploi, le président a redit que le plan de restructuration était « en l’état inacceptable » et devait être « renégocié ». Et il s’est montré particulièrement virulent à l’égard de la direction du groupe, accusée de « mensonge » et d’avoir reporté l’annonce du plan à l’après-présidentielle.

« Ce plan était déjà une rumeur il y a quelques mois, la direction de Peugeot a nié qu’elle était dans la réflexion de ce plan », a-t-il dit.
Alors que d’autres plans sociaux devraient intervenir dans les prochains mois, le chef de l’État a assuré que l’emploi et le « redressement productif » et industriel figuraient parmi ses priorités au même titre que la réduction de la dette.

LeVif.be avec L’Express

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