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France: pas de répit pour Eric Woerth

Déjà mis en cause dans l’affaire Bettencourt, le ministre français du Travail, Eric Woerth, est à nouveau soupçonné. Selon le journal Mediapart, il aurait menti sur ses revenus dans le cadre d’une demande de prêt pour sa campagne municipale en 2008.

Selon le site d’information Mediapart, l’ex-ministre du Budget Eric Woerth a rempli une déclaration de revenus tronquée pour obtenir un prêt pour sa campagne municipale à Chantilly, commune située au nord de Paris et dont il est maire depuis 2005.

Début 2008, M. Woerth a contracté un emprunt de 6.500 euros sur huit mois auprès de la banque Crédit Agricole pour les besoins de financement de sa campagne municipale. Le maire de Chantilly aurait déclaré gagner 3.000 euros pour sa fonction de ministre et à peine une centaine en tant que maire. Pourtant selon Mediapart, il touche comme ministre et maire respectivement 14.000 euros et 2.400 euros bruts par mois.

L’entourage de M. Woerth a qualifié ces allégations d’ « absurdes ». Les revenus mentionnés dans le document « correspondent aux revenus arrondis perçus en tant que maire, soit 2.4000 euros bruts », a déclaré un proche du ministre. « Il s’agit d’un prêt lié à des élections municipales, c’est donc tout à fait cohérent », a-t-il ajouté. De plus, le Crédit Agricole a démenti. Selon son porte-parole, « il s’agit d’un document tout à fait banal. »

Eric Woerth est depuis trois mois au coeur d’une polémique qui ne semble jamais vouloir finir. Il dénonce d’ailleurs un « acharnement inacceptable ».

Début août, le quotidien français Libération l’a accusé d’avoir utilisé sa fonction de trésorier de l’UMP pour intervenir dans le dossier fiscal de la succession du célèbre sculpteur français César. Il aurait permis un dégrèvement fiscal de 27 millions d’euros. Depuis juin, il est également suspecté de conflits d’intérêts entre ses anciennes fonctions gouvernementales, c’est-à-dire ministre du Budget, et l’embauche de sa femme par la société gérant le patrimoine de Liliane Bettencourt.

Même s’il nie en bloc les accusations portées contre lui et qu’aucune preuve formelle ne démontre sa culpabilité, les soupçons continuent et Eric Woerth reste, bien malgré lui, sous les feux des projecteurs.

Le Vif.be

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