© Reuters

Egypte : le procès du président destitué Mohamed Morsi ajourné

Le Vif

Le procès pour « incitation au meurtre » du président islamiste égyptien Mohamed Morsi, destitué par l’armée en juillet, a été ajourné lundi au 8 janvier 2014, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Je suis le président de la République et ce tribunal est illégal », a déclaré M. Morsi, premier chef de l’Etat élu démocratiquement en Egypte, déposé et arrêté par l’armée le 3 juillet quelques jours après que des millions d’Egyptiens sont descendus dans les rues pour réclamer son départ.

Selon un responsable des services de sécurité qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat, l’audience a été retardée car M. Morsi ne s’est pas présenté vêtu des habits blancs que doivent porter les détenus en Egypte. Le juge Ahmed Sabry Youssef a attendu qu’il se soit changé pour ouvrir l’audience, a-t-il précisé.

M. Morsi doit répondre avec 14 co-accusés de la mort d’au moins sept manifestants lors de heurts devant son palais présidentiel au Caire le 5 décembre 2012.

Pour ce procès, la première apparition publique du premier chef d’Etat élu démocratiquement en Egypte depuis sa déposition, le juge Youssef a interdit l’utilisation de caméras, de matériel d’enregistrement et de téléphones à l’intérieur du tribunal.

M. Morsi était arrivé le matin en hélicoptère au tribunal qui siège au sein de l’Académie de police, dans un quartier de l’est du Caire.

Il s’agit de la même salle d’audience où l’ex-président Hosni Moubarak, contraint au départ début 2011 au terme d’une des révoltes populaires du Printemps arabe, est jugé aussi pour son implication présumée dans le meurtre de manifestants.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire