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Egypte : approbation d’une loi punissant les discriminations

L’armée, qui dirige l’Egypte depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février, a approuvé samedi une loi punissant les discriminations après les heurts entre forces de l’ordre et chrétiens coptes ayant fait 25 morts le 9 octobre au Caire.

Cet amendement au code pénal prévoit une amende de 30.000 livres égyptiennes (5.000 dollars) pour toute discrimination basée sur « le genre, l’origine, la langue, la religion ou les croyances ». En outre, si un fonctionnaire est reconnu coupable de discrimination, il encourt au moins trois mois de prison et une amende minimum de 50.000 livres, précise le texte cité par l’agence de presse officielle Mena.

Le 9 octobre, des affrontements meurtriers ont eu lieu au Caire entre les forces de l’ordre et des milliers de manifestants chrétiens coptes, qui protestaient contre l’incendie d’une église dans la région d’Assouan (sud). Vingt-cinq personnes, en grande majorité des chrétiens, ont été tuées. L’armée a démenti avoir fait un usage excessif de la force face à la manifestation des coptes.

Mais le gouvernement a promis d’étudier la question sensible des permis de construire pour les églises chrétiennes, au coeur de nombreuses tensions confessionnelles dans ce pays en grande majorité musulman.

Les Coptes, qui représentent de 6 à 10% des Egyptiens, s’estiment discriminés et dénoncent une législation très contraignante pour obtenir des permis de construire ou de rénover des églises, alors que les mosquées profitent d’un régime très libéral.

Levif.be, avec Belga

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