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Deux arrestations après la découverte de bonbonnes de gaz dans une voiture à Paris

La découverte d’une voiture contenant des bonbonnes de gaz stationnée au coeur du Paris touristique le week-end dernier, a déclenché une enquête antiterroriste et l’arrestation de deux personnes.

Ces deux suspects étaient en garde à vue mercredi, a-t-on appris de sources policière et proches de l’enquête. Il s’agit du propriétaire de la voiture, stationnée non loin de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, et d’un membre de son entourage, arrêtés mardi. Ils sont tous deux connus des services de renseignement, selon une source policière.

Cette affaire, dans une France en état d’urgence, est prise au sérieux près de deux mois après l’attentat de Nice (86 morts). Les enquêteurs antiterroristes et les services de renseignements ont été saisis dimanche après le témoignage d’un employé de bar qui avait remarqué la présence d’une bouteille de gaz sur un siège d’une voiture, feux de détresse allumés et sans plaques d’immatriculation, selon une source policière. Cette bonbonne était vide. Mais les policiers ont découvert dans le coffre cinq autre bouteilles de gaz pleines, a précisé une source proche de l’enquête.

A l’intérieur, les enquêteurs n’ont retrouvé aucun système de mise à feu. La voiture était stationnée dans une petite rue de la capitale, non loin du quai de Montebello, en face de la cathédrale visitée par des milliers de touristes et fidèles, selon une source policière. Dans un courrier daté de mardi adressé au préfet de police de Paris Michel Cadot, dont l’AFP a eu copie, la maire de l’arrondissement, Florence Berthout, évoque également la découverte d' »un carnet de notes en arabe » dans la voiture. Cette édile de droite souligne que le véhicule a pu « stationner en toute illégalité pendant plus de deux heures, et ce en dépit de plusieurs signalements téléphoniques adressés par un commerçant au commissariat ». Elle dénonce le « manque d’effectifs » policiers dont souffre son arrondissement fréquenté par des « milliers de touristes et d’étudiants (…) chaque jour ». Des accusations portant sur le manque d’effectifs policiers à Nice au soir du 14 juillet avaient également été portées par l’opposition de droite, suscitant une violente politique avec le gouvernement démentant toute faille des forces de l’ordre.

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