John et Kasich Jeb Bush. © AFP

Débat houleux entre les candidats aux primaires républicaines

La campagne des primaires républicaines aux Etats-Unis a viré au pugilat lors d’un débat télévisé samedi soir, le favori actuel Donald Trump attaquant violemment ses rivaux.

Jeb Bush, ex-gouverneur de Floride, et Ted Cruz, sénateur du Texas, ont en particulier subi les attaques du milliardaire qui mène toujours les sondages, à une semaine de la primaire de Caroline du Sud, où se déroulait ce débat organisé par la chaîne CBS. La présidentielle a lieu en novembre.

Donald Trump a interrompu ses adversaires à de nombreuses reprises, visiblement échauffé, levant la voix, gesticulant, et hué par les partisans de ses victimes dans la salle. « Vous êtes le pire des menteurs », a-t-il accusé Ted Cruz, qu’il avait traité plus tôt de « type méchant ».

« Vous êtes probablement pire que Jeb Bush », a dit Donald Trump, que le sénateur du Texas avait accusé d’être un faux conservateur. « Donald, les adultes apprennent à ne pas s’interrompre », a lâché Ted Cruz.

Le match Jeb Bush-Donald Trump a également marqué toute la soirée, notamment sur la politique étrangère. L’homme d’affaires a commencé par dire que les Etats-Unis ne pouvaient mener deux guerres en même temps en Syrie, à la fois contre Bachar al-Assad et l’organisation Etat islamique, des « animaux » qui doivent être selon lui la priorité militaire américaine.

« Jeb a tort », a ajouté Donald Trump, alors que l’ex-gouverneur de Floride insiste pour le départ du président syrien. « C’est en l’écoutant, lui et d’autres, qu’on s’est retrouvés au Moyen Orient depuis 15 ans sans avoir rien gagné ». « Cela vient d’un homme dont la politique étrangère est inspirée d’émissions de télévision », a répondu Jeb Bush, frère cadet de George W. Bush.

Les sénateurs Ted Cruz et Marco Rubio se sont accusés mutuellement d’avoir retourné leur veste sur l’immigration clandestine. Jamais les mots n’avaient été aussi durs entre les deux collègues du Sénat que ce soir.

Le gouverneur de l’Ohio, John Kasich, a tenté d’être la voix de la raison et déploré le ton du débat. « Je pense que nous donnerons l’élection à Hillary Clinton si on n’arrête pas tout ça », a-t-il dit.

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