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Attentat déjoué dans le Thalys: El Khazzani disposait de 270 munitions de fusil d’assaut

Le procureur de la République de Paris, François Molins, a annoncé mardi l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de Ayoub El Khazzani pour faits de terrorisme.

L’information judiciaire concerne notamment plusieurs tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste, détention, port et transport d’armes et participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes. Le procureur a précisé avoir requis le placement en détention préventive du suspect.

Ayoub El Khazzani devrait être inculpé par un juge d’instruction dans la soirée pour ces motifs.

Le procureur de la République a précisé que Ayoub El Khazzani était en possession d’un fusil d’assaut AKM, soit une version modifiée de l’arme de guerre AK47, avec 270 munitions de calibre 7,62, d’un pistolet Luger ainsi que d’une bouteille contenant un demi-litre d’essence lorsqu’il a été arrêté après avoir tenté de perpétrer un acte terroriste dans un train à grande vitesse Thalys reliant Amsterdam à Paris vendredi.

Une attitude « résolue »

Le ministère public a également souligné son attitude « résolue » dans cette entreprise et ses déclarations « fantaisistes » pour expliquer ses agissements.

Selon les éléments de l’enquête divulgués par le procureur de la République, Ayoub El Khazzani serait revenu en Europe le 4 juin 2015 à bord d’un vol provenant d’Antakya en Turquie, pays à partir duquel il est soupçonné d’avoir rejoint la Syrie dans les semaines précédentes.

Pendant sa garde à vue, Ayoub El Khazzani a nié s’être rendu en Turquie mais a reconnu avoir séjourné cinq à sept mois à Aubersvilliers en Seine-Saint-Denis, dans l’agglomération parisienne, en 2014. C’est à ce moment qu’il a travaillé pendant une période de deux mois au sein de l’opérateur téléphonique Lycamobile, du 3 février au 3 avril 2014.

Le magistrat a également indiqué que le suspect avait séjourné chez sa soeur, résidant à Molenbeek-Saint-Jean, peu de temps avant sa tentative d’attentat. Celle-ci a été entendue par des enquêteurs lundi soir lors d‘une perquisition menée à son domicile par le parquet fédéral belge. Selon le procureur de la République de Paris, elle aurait nié à cette occasion avoir hébergé son frère.

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