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L’entourloupe égyptienne : les momies animales étaient vides

Muriel Lefevre

Les momies égyptiennes d’animaux sont au coeur d’un « scandale » au Royaume-Uni. Un tiers ne seraient que des bandages vides.

Un programme de numérisation des momies du musée de Manchester a permis de découvrir qu’un tiers des momies d’animaux étaient en réalité vides. Plus de 800 momies, allant de l’oiseau au crocodile, ont été analysées. Un tiers des momies contenaient des animaux remarquablement conservés, un tiers uniquement quelques morceaux de l’animal qu’elles étaient censées contenir et un dernier tiers étaient tout simplement vides.

Des offrandes

Contrairement aux momies humaines qui étaient réalisées pour préserver les corps pour la vie dans l’au-delà, les momies animales servaient d’offrandes. Un peu à la manière des cierges dans les églises. Elles étaient dans leur grande majorité déposées dans des catacombes. Les scientifiques estiment que 70 millions d’animaux ont été momifiés par les Égyptiens. Le procédé se basait sur un système d’élevage adapté et devait avoir quelque chose d’industriel.

Pas une surprise

Les chercheurs ont toujours su que les momies ne contenaient pas exactement ce qu’elles étaient censées contenir. Cependant l’ampleur étonne. Tout autant le fait que certaines soient vides de toutes traces animales. Les chercheurs pensent que la demande étant trop importante, les embaumeurs ont dû être « créatifs » pour y répondre. « Certaines sont remplies de boue, de bâtons et de roseaux. Ou encore de coquilles d’oeuf ou de plume » précise la BBC. Cela ne veut pas dire pour autant que les pèlerins étaient arnaqués. Ils pouvaient parfaitement avoir acheté ces fausses momies en connaissance de cause et à moindre prix.

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Ni une exception

Il y a quelque mois, le même constat a été fait en France lorsque les 2500 spécimens momifiés du nouveau musée des Confluences de Lyon ont eux aussi été scannés. Il s’agit ici de la plus importante collection au monde hors Égypte. Ces momies ont été ramenées de fouilles archéologiques effectuées vers 1900 et s’étalent sur une période allant de la Basse Époque (VIIe s. av. J.-C.) aux premiers siècles de notre ère (période romaine) précise le site du Musée. Dans la collection, on retrouve, entre autres, des bovins, béliers, gazelles, chats, chiens, chacals, babouins, crocodiles, ibis, aigles, oies, serpents ou encore des poissons. Ici comme à Manchester, certaines momies avaient fait les frais de ces drôles de pratiques. Montrant du même coup une certaine généralisation de la méthode à l’époque égyptienne.

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