Implants médicaux: un plan entièrement financé par le secteur

(Belga) Le plan gouvernemental assurant la traçabilité des implants médicaux a été approuvé vendredi par le gouvernement et sera financé entièrement par l’industrie.

« Bravo, félicitations à l’industrie », a lancé la ministre de la Santé publique Laurette Onkelinx à l’issue du conseil des ministres. Le secteur des technologies médicales n’avait pas trop le choix, après le scandale sanitaire de l’entreprise français PIP, accusée d’avoir utilisé illégalement un gel de silicone fait maison au lieu d’un gel médical homologué dans la majeure partie de ses implant mammaires, pour réaliser des économies. Le scandale avait révélé la faiblesse de la traçabilité des implants et porté un rude coup au secteur. « On ne peut se permettre un PIP bis », a commenté Richard Van Den Broeck, directeur d’Unamec, la fédération belge de l’industrie des technologies médicales. A son corps défendant, l’industrie médicale déplore de n’avoir pas été consultée lors de la transposition de la directive européenne en la matière. « On n’a pas tenu compte de la réalité du terrain ». Consciente de sa responsabilité dans la traçabilité des implants, l’industrie financera 6,3 millions d’euros sur quatre ans de 2013 à 2016 pour la mise en place du système de traçabilité, et 7,5 millions d’euros en année pleine pour les coûts de personnel et de maintenance. Cette somme sera prélevée par l’Etat via une augmentation de la redevance perçue sur le chiffre d’affaires du secteur, qui pèse 3,4 milliards d’euros (implants, équipement médical, « consommable » – petit matériel médical – et diagnostic in vitro). Le plan avait été présenté la semaine dernière dans la presse par la ministre. (PVO)

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