GB: les Lib Dems associés à Cameron et l’opposition craignent une sortie de l’UE

(Belga) Les libéraux-démocrates (Lib Dems) associés au pouvoir au Royaume-Uni et l’opposition travailliste accentuaient jeudi la pression sur le Premier ministre conservateur David Cameron, le mettant en garde contre une éventuelle « sortie de l’UE », à la veille de son discours clé sur l’UE.

Il n’est « pas dans l’intérêt du Royaume-Uni » de « se diriger vers la porte de sortie de l’Union européenne », a estimé le numéro 2 du gouvernement britannique, le libéral-démocrate Nick Clegg, sur la radio londonienne LBC. « Je ne pense pas que l’on serve les intérêts britanniques nationaux et protège les trois millions d’emplois dépendant de l’Europe en suggérant que l’on se dirige vers la porte de sortie » de l’UE, a ajouté cet europhile convaincu, qui « retient son souffle » avant le discours de M. Cameron. « Il est évident que nous (Nick Clegg et David Cameron, NDLR) avons des positions différentes là-dessus », a ajouté le vice-Premier ministre. « Des années et des années de conjecture et d’incertitude ne sont pas bonnes » pour l’économie, a-t-il estimé, reconnaissant cependant la nécessité de travailler pour « constamment réformer et améliorer l’Europe ». De son côté, le chef de l’opposition travailliste, Ed Miliband, a répété jeudi qu’il craignait que « la stratégie du Premier ministre ne conduise (le Royaume-Uni, NDLR) vers une sortie (de l’UE, NDLR), qui provoquera de véritables dégâts » dans l’économie britannique. « Agiter un drapeau en disant que le Royaume-Uni pourrait sortir de l’UE dans cinq ans n’est pas bon pour notre pays », a-t-il estimé. « C’est une stratégie inepte », a-t-il jugé, estimant toutefois que la communauté des 27 évoluait « vers une Europe plus flexible ». Sous la pression grandissante des eurosceptiques conservateurs et sur fond de sondages témoignant d’une hostilité grandissante des Britanniques à l’encontre de l’UE, M. Cameron doit prononcer vendredi aux Pays-Bas un discours très attendu sur sa vision de l’Europe et « l’indispensable refonte » des relations de Londres et de l’UE. Il a répété à plusieurs reprises qu’il souhaitait renégocier des termes de l’adhésion à l’UE, afin de rapatrier des pouvoirs de Bruxelles à Londres. Mais il a aussi réitéré son souhait que le Royaume-Uni reste dans l’UE, principalement à cause des avantages du marché européen. Ces tentatives du Royaume-Uni de récupérer des pouvoirs aux dépens de l’UE ont suscité l’agacement de plusieurs de ses partenaires européens. (ALASTAIR GRANT)

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