Feu vert de l’UE à des négociations de libre-échange avec le Japon

(Belga) L’Union européenne a donné jeudi son feu vert à l’ouverture de négociations pour un accord de libre-échange avec le Japon malgré les craintes exprimées par les constructeurs automobiles européens, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Les ministres européens du Commerce « se sont mis d’accord » pour donner mandat à la Commission européenne afin d’ouvrir des négociations avec le Japon, ont indiqué trois sources diplomatiques à l’AFP. Ces négociations devraient prendre plusieurs années. L’UE et le Japon représentent à eux deux plus du tiers de la production de richesse mondiale. Avant de se rendre à Bruxelles, la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq avait posé comme « condition » l’intégration d’une « clause de sauvegarde » pour le secteur automobile. « Pour nous, donner un mandat à la Commission (…) ne va pas de soi », a affirmé Mme Bricq, dans un entretien au quotidien économique Les Echos. En juillet, le commissaire européen en charge du Commerce, le Belge Karel De Gucht, estimait qu’un accord de libre-échange entre les 27 et le Japon pourrait faire gagner un point de pourcentage à la croissance de l’UE, augmenter d’un tiers les exportations européennes vers le Japon et permettre la création de 400.000 emplois. Mais cette perspective ne fait pas l’unanimité. Des industriels européens, notamment dans l’automobile, craignent les retombées d’un tel accord sur leur activité. Ainsi l’accord de libre-échange entre l’UE et la Corée du Sud, entré en vigueur en juillet 2011, a été rendu responsable, notamment en France, des difficultés de l’industrie automobile européenne. Paris avait ainsi demandé début août la mise sous surveillance des importations en provenance de ce pays, ce qu’a refusé l’Union européenne en estimant que les conditions nécessaires n’étaient pas remplies. (VIM)

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