Hoesung Lee, nouveau président du GIEC, élu le 6 octobre 2015. © Capture d'écran Youtube

Hoesung Lee, un économiste à la tête du GIEC

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

L’économiste sud-coréen Hoesung Lee a été élu mardi à la présidence du GIEC. Qui est le nouveau visage des experts du climat ?

Le Sud-Coréen Hoesung Lee, 69 ans, a été élu au second tour, face au physicien belge Jean-Pascal van Ypersele, par 78 voix contre 56, après le vote des Etats membres du GIEC réunis jusqu’à jeudi à Dubrovnik (Croatie). Lee remplace l’ingénieur indien Rajendra Pachauri, arrivé en 2002, qui a démissionné en février après avoir été mis en cause dans une affaire de harcèlement sexuel.

Ancien de la société pétrolière Exxon USA

Spécialiste des politiques énergétiques, il est professeur à l’Université de Corée. Il n’est cependant pas climatologue, mais bien économiste de formation.

Il a passé trois ans au sein de la compagnie pétrolière Exxon en tant qu’économiste et a siégé de 1996 à 1999 au conseil d’administration de l’industriel Hyundai. Le reste de sa carrière se compose de fonctions d’expert pour les pouvoirs publics. Il a notamment été conseiller spécial du ministre de l’Environnement coréen.

Le travail du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ne lui est pas étranger puisqu’il participe aux travaux de l’organisation et à sa gouvernance depuis 1992. Il en est également un des vice-présidents depuis 2008.

Ses projets pour le GIEC

Le projet du nouveau président repose sur trois axes principaux, reprend Le Monde.

1) Lee veut « accroître la participation d’experts des pays en développement », en « identifiant localement les centres de recherche d’excellence travaillant sur la science climatique, l’adaptation et l’atténuation du réchauffement, ainsi que sur le développement économique ».

2) Il souhaite également « améliorer la neutralité et la pertinence » du travail du GIEC en « incorporant des contributions du monde des affaires, de l’industrie et de la finance ».

3) Promouvoir l’étude des questions liées « à la création d’emploi, la santé, l’innovation et le développement technologique ».

Il est le troisième président de l’organisation, créée en 1988 pour expertiser les connaissances scientifiques, techniques et économiques en lien avec le changement climatique.

Le rôle de président au sein du GIEC est, avec les 34 membres du bureau, d’organiser le travail des experts et de donner les grandes orientations (rapport d’évaluation, rapports spéciaux sur des thématiques données, etc.). A l’extérieur de l’organisation, c’est plutôt un rôle de représentation et d’intermédiaire avec les décideurs politiques.

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