Hoesung Lee, nouveau président du GIEC. © Center for energy and environmental policy

Jean-Pascal van Ypersele ne sera pas président du GIEC

Ce ne sera finalement pas le Belge Jean-Pascal van Ypersele qui sera président du GIEC mais bien le Sud-Coréen Hoesung Lee, a annoncé mardi soir l’institution dans un communiqué.

Le climatologue belge Jean-Pascal van Ypersele, 58 ans, qui se montrait confiant pour accéder à la présidence du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), n’a finalement pas été élu. Il figurait parmi les six candidats à la présidence. C’est le Sud-Coréen Hoesung Lee qui a été choisi par les 195 pays membres réunis à Dubrovnik en Croatie ce mardi soir après que le système de vote électronique a rencontré quelques couacs et a retardé l’élection du nouveau président.

Parmi les autres candidats, outre le Sud-Coréen et le Belge, l’Américain Christopher Field, de l’Université Stanford (Californie), le Suisse Thomas Stocker, co-président du groupe de travail I du Giec sur les bases scientifiques des changements climatiques, l’Autrichien Nebojsa Nakicenovic et le Sierra-Léonais Ogunlade Davidson lorgnaient la présidence.

Qui est Hoesung Lee ?

Hoesung Lee n’est pas climatologue, mais économiste de formation. Il a été conseiller spécial du ministre de l’Environnement coréen. Il a aussi passé trois ans chez Exxon et siégé au conseil d’administration de Hyundai. Depuis longtemps membre du GIEC, il n’était pas l’un des cadres les plus en vue ni les plus actifs même s’il en est l’un des vice-présidents depuis 2008, commente Le Soir.

Selon l’Université de Berne, M. Lee a obtenu 78 voix au second tour de scrutin, contre 56 pour le Belge. Le Sud-Coréen était déjà arrivé largement en tête du premier tour, avec 45 voix, contre 32 pour son rival belge et 30 pour le candidat suisse.

Déception pour « van Yp »

Grande déception donc pour le professeur de climatologie de l’UCL, Jean-Pascal Van Ypersele, qui se disait « très confiant » fin septembre en vue de cette élection, après sept ans de vice-présidence. Il bénéficiait du soutien total de la diplomatie belge, qui l’avait aidé dans sa campagne. Pour glaner un maximum de voix et être élu à la tête de l’organisme onusien très médiatisé, « van Yp », comme on l’appelle dans la communauté scientifique – surnom donné aussi à son oncle, Jacques van Ypersele, éminence grise du Palais sous Baudouin et Albert II -, s’était rendu, en dix-huit mois, dans plus de 65 pays. Sa campagne électorale s’est terminée au Brésil, au Nicaragua, en Equateur, puis à New York et à Zagreb. Sur Twitter, on pouvait lire un laconique « I am zen! » émanant du climatologue.

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Fondé en 1988, le GIEC évalue de manière objective les informations scientifiques, techniques et socio-économiques disponibles en rapport avec la question du changement climatique.

Le GIEC avait annoncé en février la démission de son président, l’économiste indien Rajendra Pachauri, objet d’une plainte pour harcèlement sexuel. L’intérim était assuré par le Soudanais Ismail El Gizouli.

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