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Des « zones mortes » découvertes dans l’Atlantique

Stagiaire Le Vif

De gigantesques zones sans oxygène viennent d’être découvertes au coeur de l’océan Atlantique. Aucune forme de vie ne pourrait s’y développer.

C’est dans les tourbillons océaniques de l’Atlantique Nord tropical, au large de la côte ouest-africaine, que des scientifiques allemands ont repéré de très grandes zones (plus de 100 km2) qu’ils qualifient de « mortes », en raison d’une teneur en oxygène si faible qu’aucune forme de vie ne peut s’y développer : 0.3 millilitre par litre (enregistré par un instrument installé sur un flotteur), dans une région où la concentration est habituellement 10 fois plus élevée.

Elles seraient causées par l’importante présence, à leur périphérie, de végétaux dont la décomposition aurait pour effet de vider progressivement en oxygène les eaux situées à l’intérieur de cette « ceinture végétale ». Leur formation aurait lieu à faible profondeur, dans une zone dite « photique », où vit environ 90% de la vie marine.

Une fois crées, ces « zones mortes » mettent (très) longtemps à réaugmenter leur teneur en oxygène, les bords des tourbillons dans lesquels elles se situent empêchant la plupart des particules de s’y introduire.

Impact potentiellement dramatique

Les zones découvertes se déplacent de 5 kilomètres par jour. Une vitesse de croisière minime, eu égard à la superficie de l’Atlantique. Il n’empêche que, à moyen terme, elles pourraient atteindre les îles du Cap Vert, situées « à proximité » des côtes nord-africaines.

L’impact serait alors dramatique pour les habitants, qui perdraient aussitôt l’une de leurs ressources naturelles principales : la pêche.

À cause des engrais chimiques ?

À l’été 2013, pareil phénomène avait été observé dans le Golfe du Mexique. Les experts américains avaient rapidement identifié les coupables : l’azote et le phosphore issus des engrais de l’industrie agricole, déversés dans l’océan suite à plusieurs inondations dans le Midwest. Des produits qui auraient permis à des algues géantes de proliférer, puis d’étouffer les autres organismes marins, comme les crustacés, les vers ou le plancton. A.V.

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