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Conférence climat de Varsovie le cyclone Haiyan donne à réfléchir

Le Vif

190 pays sont réunis à Varsovie pour la 19ème conférence climat de l’ONU qui vise à contenir le réchauffement de la planète. Le cyclone Haiyan, le plus puissant cyclone à avoir touché terre, est un avertissement, selon l’ONU.

Le typhon Haiyan, qui a frappé les Philippines, est une « réalité qui donne à réfléchir » sur le changement climatique, a déclaré lundi à Varsovie la responsable climat de l’ONU Christiana Figueres à l’ouverture d’un nouveau round de négociations sur la lutte contre le réchauffement.

« Ce qui se joue ici, dans ce stade, n’est pas un jeu », a-t-elle lancé, faisant allusion au stade de Varsovie où se déroule la conférence de l’ONU sur le climat jusqu’au 22 novembre. « Il n’y a pas deux équipes, mais l’intégralité de l’humanité. Il n’y a ni gagnant, ni de perdant. Nous allons tous gagner, ou tous perdre ».

Haiyan, le plus puissant cyclone à avoir touché terre

La plupart des experts s’accordent pour estimer que le réchauffement climatique devrait s’accompagner d’un acroissement des catastrophes naturelles: cyclones plus puissants, multiplication des sécheresses et inondations. Le super typhon Haiyan qui s’est abattu sur les Philippines a atteint une intensité encore jamais mesurée à ce jour sur des cyclones ayant touché terre depuis qu’on fait des relevés météorologiques, selon Stéven Testelin, prévisionniste à Météo-France.

Plus de 190 pays sont réunis ce lundi à Varsovie pour la 19ème conférence climat de l’ONU qui doit poser les bases de l’accord global attendu en 2015 à Paris sur la limitation des gaz à effet de serre (GES). Cette conférence vise à contenir le réchauffement de la planète, qui pourrait frôler les 5°C si le monde ne prenait pas de mesures sérieuses, ont rappelé en septembre les experts du Giec. Or la communauté internationale s’est fixée comme objectif de limiter ce réchauffement à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Varsovie lance deux années de négociations qui doivent déboucher en 2015, à Paris, à un accord global, ambitieux et légalement contraignant de réduction de GES, qui entrerait en vigueur à partir de 2020.

Pour l’heure, le seul texte limitant les GES est le protocole de Kyoto, mais il ne concerne que les pays industrialisés, à l’exception notable des Etats-Unis qui ne l’ont jamais ratifié, et ne couvre désormais que 15% des émissions totales.

Le prochain accord, qui prendra le relais du Protocole de Kyoto en 2020, doit embarquer les Etats-Unis, et les grands émergents dont la Chine, premier pollueur au monde.

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