Des bombes à sous-munitions larguées sur une ville du nord syrien

(Belga) L’armée de l’air a fait usage de bombes à sous-munitions dans ses raids contre Maaret al-Noomane, une ville clé du nord de la Syrie contrôlée par les rebelles et soumise depuis une dizaine de jours à d’intenses bombardements, selon des rebelles vendredi.

Ces derniers ont montré au journaliste de l’AFP les restes de l’un de ces engins, largué sur la ville: la partie inférieure à ailette de l’imposante bombe en métal gris, et des dizaines de sous-munitions dont certaines étaient non explosées. Cette bombe portait des inscriptions en alphabet cyrillique sur l’une de ces ailettes, laissant à penser qu’elle est de fabrication russe. Jeudi, le journaliste de l’AFP a vu un chasseur-bombardier Sukhoï de l’armée de l’air du régime larguer ce type d’engins en périphérie est de la ville. La bombe a éclaté dans le ciel comme un feu d’artifice, ses sous-munitions s’abattant sur le sol dans des traînées de fumée blanche. L’aviation fait usage de ces bombes sur la zone depuis une vingtaine de jours dans son conflit contre la rébellion, a affirmé à l’AFP un commandant militaire de Maaret al-Noomane, Raëd Mandil. Les chasseurs-bombardiers les larguent sur les secteurs habités et sur la ligne de front, a-t-il dit en soulignant que « ces bombes coupent les gens en morceaux ». La Syrie n’a pas ratifié la Convention sur les armes à sous-munitions, adoptée par 107 Etats en 2008, qui interdit la production, le stockage, le transfert et l’utilisation de cette catégorie d’armes et prévoit la destruction des stocks existants. (MUA)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire