Crombez menace de démissionner: « c’était un bon collègue », raille Reynders

(Belga) Le vice-premier ministre MR Didier Reynders a raillé lundi la menace du secrétaire d’État à la Lutte contre la fraude fiscale John Crombez (sp.a) de démissionner si le gouvernement concluait un accord « Rubik » avec la Suisse.

« Dommage, c’était un bon collègue », a-t-il lancé sur les ondes de la VRT radio. « Nous avons déjà par le passé travaillé sans M. Crombez, ça ira bien aussi (sans lui) à l’avenir », a-t-il ajouté sur le même ton que la menace du secrétaire d’Etat socialiste. Avec sa stratégie Rubik, la Suisse espère se débarrasser de sa réputation de paradis fiscal, d’une part en offrant aux pays d’origine des fraudeurs un montant forfaitaire – la somme de dix milliards d’euros a été évoquée pour la Belgique, sans être confirmée – pour régulariser le passé et d’autre part en instaurant pour l’avenir un prélèvement à la source libératoire sur l’épargne placée dans les banques helvétiques. L’accord est critiqué pour un certain nombre de dispositions qui permettraient aux épargnants de continuer d’échapper au fisc. Le ministre des Finances, Steven Vanackere (CD&V), a rappelé qu’aucune discussion n’était en cours et que la conclusion d’un tel accord n’était pas envisagée. Quant à M. Reynders, il est favorable à un débat parlementaire en Belgique. Il propose que des experts suisses viennent exposer textes et explications au parlement. Concernant la volonté de scinder banques d’affaires et banques de dépôt, Didier Reynders rappelle sa préférence d’une réforme bancaire au niveau européen. Pour la Belgique, il demande d’attendre les conclusions d’une étude de la Banque nationale programmée pour décembre. (PVO)

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