Choléra en Haïti: l’ONU est responsable et doit payer, selon l’université Yale

(Belga) Une étude de la prestigieuse université américaine de Yale confirme la responsabilité de Casques bleus népalais dans l’épidémie de choléra en Haïti et estime que l’ONU a le devoir d’examiner les demandes d’indemnisation des victimes.

L’épidémie a fait plus de 8.000 morts depuis octobre 2010 et a infecté près de 650.000 personnes. Une enquête des Centres américains de prévention et de contrôle des maladies avait conclu en juin 2011 que la souche du choléra avait été introduite en Haïti par un contingent népalais de la mission de l’ONU dont les déjections avaient pollué une importante rivière au nord de Port-au-Prince. Mais l’ONU a toujours refusé de reconnaître officiellement sa responsabilité, estimant impossible de déterminer formellement l’origine de la maladie et avançant l’immunité dont elle bénéficie. A la suite d’une étude de plusieurs mois, des étudiants et enseignants de Yale spécialisés en droit et en santé publique recommandent notamment à l’ONU de recevoir les plaintes des victimes et de prendre des mesures pour prévenir d’autres catastrophes de ce genre dans le monde. « En introduisant le choléra en Haïti et en refusant toute forme de recours aux victimes de l’épidémie, l’ONU a failli à ses obligations au regard des lois humanitaires internationales », affirment les auteurs de l’étude. « Le refus de l’ONU d’établir une commission d’indemnisation pour les victimes de l’épidémie constitue une violation de ses obligations contractuelles envers Haïti au regard des lois internationales ». (Belga)

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