Bruxelles-Cocof: Accord sur un parcours d’accueil des primo-arrivants

(Belga) Les ministres bruxellois francophones en charge de matières directement liées au quotidien des quelque 900.000 habitants francophones de la capitale se sont mis d’accord sur un parcours d’accueil des personnes d’origine étrangère arrivées depuis moins de 3 ans en Belgique.

Si l’on en croit le ministre-président Charles Picqué, il y a un consensus entre eux pour rendre une partie de ce parcours obligatoire, mais cette option relève d’une décision à prendre avec les néerlandophones de Bruxelles au sein de la Commission Communautaire Commune. Concrètement, le document sur lequel les ministres bruxellois siégeant à la Commission Communautaire française sont tombés d’accord est un avant projet de décret qui doit atterrir sur la table des députés bruxellois francophones d’ici l’été prochain. Il s’appuie sur un état des lieux détaillé de la situation en la matière à Bruxelles dont 10% de la populations est composée de primo-arrivants. A l’échelle de la Belgique, 37% des primo-arrivants habitent à Bruxelles contre près de 42% en Flandre et 21,5% en Wallonie. Accessible gratuitement, le parcours qui se profile sera structuré en deux volets. Le premier que les ministres francophones bruxellois verraient bien obligatoire portera sur l’accueil comprenant des informations de base sur le parcours mais aussi sur les droits et devoirs de chaque personne résidant en Belgique dans sa langue ou une langue qu’il comprend. Il permettra également de faire un bilan des acquis du primo-arrivant sur la plan linguistique et de l’alphabétisation. Le deuxième volet porte sur la définition d’un projet individualisé fixé dans une convention que la personne peut conclure ou non. Cette convention fixe un programme d’accompagnement et de formations individualisées et des objectifs à atteindre. Le volet formation linguistique pourrait être rendu obligatoire. Seront mêlés au processus: l’Institut Bruxellois francophone de la Formation Professionnelle, les organismes d’insertion socioprofessionnelle agréés par la CoCof les établissements de promotion sociale, les associations ayant conclu un contrat de Cohésion sociale… Selon le ministre-président bruxellois Charles Picqué, le dispositif devrait mobiliser 15 millions d’euros par an. (NICOLAS LAMBERT)

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