Brésil: l’écologiste Marina Silva officiellement candidate, une menace pour Rousseff

(Belga) Menace sérieuse pour la réélection de Dilma Rousseff, l’écologiste Marina Silva est lancée dans la course à la présidentielle d’octobre au Brésil, le Parti socialiste ayant officialisé mercredi sa candidature.

La direction du Parti socialiste brésilien (PSB) l’a désignée à l’unanimité dans la soirée en remplacement d’Eduardo Campos, décédé il y a une semaine dans le crash de son jet de campagne à l’âge de 49 ans. Le PSB a également choisi comme vice-président pour l’accompagner le député socialiste Beto Albuquerque. « Je donnerai le meilleur de moi-même », a réagi Marina Silva, rappelant sa volonté d’oeuvrer pour « un Brésil plus juste, économiquement prospère, socialement juste, politiquement démocratique, écologiquement durable ». La décision des socialistes intervient à moins de deux mois de la présidentielle du 5 octobre dans le géant sud-américain où la campagne électorale a commencé officiellement mardi. Ancienne ministre de l’Environnement de l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, Marina Silva, 56 ans, se présentait au départ comme vice-présidente de Campos. Elle s’était ralliée à lui après avoir tenté de présenter sa propre candidature à la présidentielle, comme en 2010 où elle avait créé la surprise en obtenant près de 20% des voix avec son minuscule Parti des Verts. Mais elle n’avait pas réussi à homologuer à temps son parti « Rede Sustentabilidade » auprès du Tribunal électoral. Mme Silva sera en lice avec la présidente Dilma Rousseff, 66 ans, qui brigue la réélection pour le Parti des Travailleurs (PT, gauche au pouvoir depuis 2003), et le sénateur Aecio Neves, du Parti de la sociale démocratie brésilienne (PSDB, opposition). Dans un sondage diffusé lundi, Marina Silva obtient 21% des intentions de vote et dépasse d’ores et déjà Aecio Neves (20%), même si elle reste loin des 36% attribués à Dilma Rousseff. En cas de second tour, Mme Silva gagnerait face à Rousseff, à 47% contre 43%. Profondément religieuse, Marina Silva attire un électorat qui cherche une alternative à la politique traditionnelle mais aussi les évangéliques, religion dont elle est adepte et qui est en forte croissance au Brésil et en Amérique latine. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire