Théo Francken. © Belga

Theo Francken s’est excusé

Le secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations Theo Francken a demandé la parole lors de la reprise des travaux sur la déclaration de gouvernement jeudi à la Chambre pour s’excuser de certaines déclarations qu’il a tenues dans le passé et qui ont blessé. Il a ajouté qu’il serait un secrétaire d’Etat agissant au nom de tous et dans le respect de chacun.

Les médias ont relevé ces derniers jours d’anciennes déclarations de Theo Francken méprisant certaines minorités, après qu’une première polémique avait été soulevée à son endroit pour avoir participé à la fête d’anniversaire d’un ancien collaborateur.

« Il y a eu ces derniers jours beaucoup d’agitation à propos de certaines déclarations que j’ai tenues dans le passé. Je réalise que ce faisant j’ai blessé des gens. Cela n’a jamais été mon objectif. Je souhaite sincèrement m’excuser. Je vous garantis que je serai un secrétaire d’Etat dans l’intérêt de tous les habitants de ce pays, avec un grand respect pour chacun », a dit M. Francken dans un texte lu dans l’hémicycle.

Les excuses de M. Francken ont été formulées après un contact informel jeudi matin entre le Premier ministre Charles Michel et ses vice-Premiers ministres à la suite de quoi le chef du gouvernement a exigé qu’une telle démarche ait lieu au Parlement. L’opposition avait demandé des explications au gouvernement et bon nombre de députés ont exigé la démission de Theo Francken. La politique d’asile et d’immigration ressortissant à la compétence du secrétaire d’Etat doit être débattue jeudi après-midi à la Chambre.

Les députés doivent également encore débattre de la politique de sécurité et de l’Intérieur défendue par le vice-Premier ministre Jan Jambon, également dans le collimateur d’une partie de l’opposition pour des déclarations ambiguës sur la collaboration. Mercredi, au cours d’une séance houleuse, le Premier ministre Charles Michel a condamné la collaboration au nom de l’ensemble des membres de son gouvernement. La séance a repris jeudi avec un débat sur le volet Justice. Les discussions ont lieu dans une sérénité un moment perturbée par des militants d’Agir pour la Paix et VredesActie qui ont étendu de grandes banderoles depuis les tribunes du public appelant à la disparition des armes nucléaires sur le territoire. « Les Belges ne veulent plus des armes nucléaires. Au travail! », pouvait-on lire en référence à un récent sondage. Les militants ont été évacués par les services de sécurité.

Contenu partenaire