© iStock

Test-Achats demande plus de transparence aux opticiens pour la vente de lunettes

Le secteur de l’optique ne donnerait pas une idée claire des produits qu’il propose au consommateur, dénonce mardi l’association de protection et défense des consommateurs, Test-Achats. L’organisation a mené une enquête auprès de huit fabricants de verres optiques et 89 opticiens, au terme de laquelle un « manque de transparence et des propositions exorbitantes » sont pointés.

« Une conclusion qui manque de nuance », estime pour sa part un responsable de l’association professionnelle des opticiens et optométristes belge (APOOB). »Lorsqu’ils achètent de nouvelles lunettes, nombre de consommateurs sont désagréablement surpris par le montant élevé de la facture. D’où l’importance de bien s’informer au préalable sur les différences de qualité et les prix », explique Test-Achats.

Face à la disparité des prix proposés et au manque de transparence, l’organisation demande qu’un devis gratuit et obligatoire soit établi pour permettre aux consommateurs de comparer les prix, « comme c’est le cas en France, en mentionnant le fabricant, le type de verre et les options. »

L’association de défense des consommateurs a envoyé une fausse cliente dans 89 magasins d’optique. Elle a ainsi pu constater que la manière d’aborder le client varie d’un magasin à l’autre.

« Certains opticiens ont présenté les différences entre les types de verres de façon nuancée. D’autres opticiens par contre tendent à grossir encore le trait », selon Test-Achats. Test-Achats estime qu’il est « impossible de comparer les prix des magasins d’optique ».

« Le client devrait en effet recevoir, par écrit, des informations claires sur la marque, le type de verre, l’amincissement et les traitements proposés. L’immense majorité des opticiens ont volontiers mis sur papier quelques éléments de leur offre à la demande de la cliente; la moitié d’entre eux l’ont même fait spontanément. Mais en général, ces informations sont tellement sommaires qu’il est impossible pour le consommateur de faire une comparaison poussée. Sept magasins seulement (8%) ont fourni tous ces éléments à l’enquêtrice », peut-on lire dans le communiqué.

« Une conclusion qui manque de nuance », estime pour sa part Vincent Breugelmans, de l’APOOB. « Les opticiens travaillent toujours à trouver la meilleure solution. Ils donnent la priorité à la meilleure option pour le client. De quoi a-t-il besoin? Quelles sont ses options en matière de confort, de qualité, etcetera? On arrive alors assez vite à un certain choix. »

« Peut-être que les opticiens devraient réfléchir de façon plus commerciale et proposer une fourchette de prix au client. Mais alors il devient difficile de choisir. Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte », conclut M. Breugelmans.

Contenu partenaire