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Stress : se méfier du burn-out

La ministre de l’Emploi Monica De Coninck a dévoilé lundi le contenu d’une campagne grand public lancée cette semaine dans plusieurs médias et chez les médecins en vue de sensibiliser au phénomène du stress et de la violence au travail.

Le stress est ressenti par un tiers des travailleurs alors que dix pour cent d’entre eux font face à de la violence verbale ou à du harcèlement moral, selon une enquête menée en Belgique en 2010 avec la Fondation européenne de Dublin.

Des spots diffusés sur les principales chaînes de télévision en
Communauté française et flamande, des brochures et des affiches mises à disposition des médecins généralistes et des médecins du travail ainsi qu’un site internet « sesentirbienautravail.be » inviteront à changer les mentalités et insisteront, en tentant de susciter une prise de conscience, sur la nécessité d’agir dans le domaine des risques psychosociaux.

Les spots télévisés mettent en scène des situations de crise dans
l’entourage familial des victimes de stress, une manière de démontrer l’étendue du problème. La campagne met le doigt sur la nécessité de parler du phénomène, que ce soit au sein de l’organisation du travail (personne de confiance, conseiller en prévention, médecin du travail, syndicat) ou en dehors (inspection du travail, médecin de famille, police, auditorat du travail). La législation qui prévaut en matière de prévention des risques psychosociaux sera par ailleurs adaptée sur base de recommandations d’une Commission parlementaire réunie après une série de cas médiatisés de violence au travail et de l’avis rendu par le Conseil national du travail (CNT). L’objectif est de donner beaucoup plus de poids à la résolution informelle des problèmes qui se posent, sachant que le règlement formel de ces affaires devant les instances ad hoc et notamment les juridictions est particulièrement complexe et intervient souvent trop tard
pour la victime et l’organisation dans laquelle elle évolue.

Le dialogue est d’ailleurs la solution la plus souvent choisie et
cette voie a tendance à prendre de l’importance au cours du temps. Selon des statistiques des services externes pour la Prévention et la Protection au Travail, seuls 733 des 3.209 dossiers introduits en 2009 l’ont été selon une procédure formelle. En 2011, il s’agissait de 673 dossiers formels sur 4.568.Un guide pratique sera rédigé par le SPF Emploi à destination du monde de l’entreprise, en partenariat avec les partenaires sociaux.

L’ensemble de ces initiatives ont été prises sur base de
recommandations d’une Commission spéciale de la Chambre des représentants qui s’est penchée sur le harcèlement au travail suite au retentissement d’une affaire qui s’est déroulée en 2008 au sein de l’entreprise MACtac. Onze personnes ont été renvoyées en correctionnelle dans cette affaire.

Avec Belga

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