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SNCB: les cheminots ont libéré les voies, les perturbations se résorbent

Le Vif

Les cheminots de la gare de triage de Monceau-Sur-Sambre (Charleroi), qui avaient investi les voies vendredi vers 6h30 à hauteur de la gare, les ont libérées, a indiqué un porte-parole d’Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire.

Les syndicats craignent que la réduction d’activités à la gare de triage et à l’atelier de wagons ne compromette l’existence du site et ne conduise à la perte, au total, d’une centaine d’emplois. Ils avaient déjà bloqué la circulation de plusieurs trains jeudi matin dans la région de Charleroi, à la suite d’une réunion d’information. Les voies avaient été libérées dans l’après-midi.

La circulation ferroviaire qui avait été interrompue, notamment entre Charleroi-Sud et Luttre, en direction de Bruxelles, ainsi qu’entre Charleroi-Sud et Piéton, en direction de La Louvière, a repris. On ignore quand le trafic aura repris entièrement son cours normal mais l’heure de pointe du soir ne devrait pas être perturbée, assure Infrabel.

Report de la décision


La CGSP-Cheminots a affirmé ce midi « avoir obtenu le report de la décision qui devait être prise dans la matinée par le conseil d’administration de B-Logistics » à propos de la réduction d’activités à la gare et à l’atelier de Monceau-sur-Sambre.

Jeudi matin, à la suite d’une réunion d’information, une centaine de travailleurs avaient débrayé et occupé les voies, bloquant la circulation des trains dans la région. Le mouvement s’est poursuivi ce vendredi matin avant que les voies ne soient libérées.

« Les travailleurs sont mis devant le fait accompli et ne reçoivent que des informations dramatiques sur leur activité », a déploré vendredi le syndicat socialiste qui regrette également « la brutalité de ces mesures prises sans aucun accompagnement social ».

Selon la CGSP, « les premières réunions prévues pour aborder le sujet sont seulement programmées la semaine prochaine alors qu’elles devraient faire l’objet d’un intense dialogue avant la prise de décision et ce, afin que les travailleurs puissent avoir des perspectives pour leur avenir. »

« Les voyageurs une fois de plus pris en otages »

« Les travailleurs, les étudiants sont une fois de plus pris en otages au mépris de la loi qui interdit des actions non préavisées », a réagi vendredi l’Association des clients des transports publics (ACTP). « Les actions de grève, même préavisées, détériorent l’image de la SNCB et les relations entre elle et sa clientèle. L’impact sur l’économie est important et s’étend bien au-delà des pertes de production immédiatement mesurables », estime-t-elle.

L’association plaide pour un service minimum même si « sa mise en place et les modalités d’exécution posent problème ». « Afin de limiter les conséquences pour les usagers, l’ACTP estime que l’arrêt de la circulation des trains devrait être limité aux heures creuses, les heures de pointes étant assurées normalement. Une proportion importante d’usagers pourraient ainsi se rendre au travail (ou à l’école) et la pression exercée sur la direction serait maximale », préconise l’ACTP.

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