Le président de la Chambre, Siegfried Bracke (N-VA). © Belga

Siegfried Bracke : « le gouvernement va sauver la culture fédérale! »

Le gouvernement fédéral se concentrera sur les réformes socio-économiques, « indispensables », alors qu’on observera un standstill institutionnel, a assuré mardi matin le président de la Chambre, Siegfried Bracke (N-Va) dans Matin Première (RTBF) et sur Bel-RTL.

« Les réformes socio-économiques sont indispensables, tout le monde le sait », a-t-il commenté. « Il y a beaucoup de choses à faire, des choses très difficiles. Et ces cinq prochaines années, il y aura un standstill institutionnel. » Siegfried Bracke rappelle que les électeurs de la N-VA eux-mêmes sont demandeurs de cet ordre des choses. « Au congrès de participation, il n’y a eu que quelques votes contre. » La N-VA n’en est pas pour autant devenu un parti fédéral, « ça non », souligne Siegfried Bracke. « On a nos principes, et la meilleure chose, c’est d’aller vers le confédéralisme », poursuit-il.

M. Bracke dit comprendre le reproche de déficit de légitimité formulé à l’égard du gouvernement par certains partis francophones. « C’est d’ailleurs un argument en faveur du confédéralisme. Il faut le voir comme deux firmes d’une même société. » Le député N-VA réfute l’idée que le gouvernement fédéral soit en train de tuer la culture fédérale et la recherche scientifique. « On va au contraire sauver la culture fédérale! Les structures ne sont pas très bien gérées et quand on voit les collections qu’on a et ce qu’on en fait, c’est scandaleux. »

Les mesures prises par le gouvernement permettront notamment à l’orchestre national et à celui de la Monnaie de continuer à jouer en concerts, a-t-il assuré. Interrogé sur Bel-RTL, Siegfried Bracke est aussi revenu sur ses premiers moments -chahutés- au perchoir de la Chambre, quand le début de la déclaration gouvernementale du Premier ministre Charles Michel a été conspué par la cheffe de groupe PS Laurette Onkelinx et d’autres membres de l’opposition. « Si 25 membres du Parlement décident de se mettre à crier, on ne peut rien faire », a-t-il constaté. « Je peux accepter qu’il y ait un aspect de jeu au Parlement, mais je veux un vrai débat, qu’on discute des vrais problèmes. »

C’est dans cette optique que le président du Parlement a demandé aux députés de ne plus lire le texte de leurs interventions. « J’ai souvent vu, durant la législature précédente, des parlementaires lire des textes qu’ils n’avaient apparemment pas écrits. Par cette mesure, on va augmenter le direct, on sera plus dans une conversation, un débat. » M. Bracke souhaite également intégrer le débat européen au Parlement. « Je prends l’exemple danois: aucun ministre ne va à un sommet européen sans rendre compte avant et après au parlement », souligne-t-il. Quant aux polémiques qui ont touché les N-VA Jan Jambon et Theo Francken, Siegfried Bracke « ne voit pas ce qu'(il) peut y ajouter ». « Mettons le focus sur notre futur », a-t-il exhorté.

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