Retour sur le hiatus de communication sur la fermeture des écoles pendant suite à la menace terroriste

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, a reconnu lundi un « hiatus de communication » lors de l’annonce de la fermeture des écoles lorsque la menace terroriste a été relevée à Bruxelles, fin du mois dernier.

Interrogé lundi en commission du Parlement par le député Christos Doulkeridis (Ecolo) sur le déroulé des événements et la communication, selon lui, « imprudente » de la ministre de l’Education lors de ces événements, le ministre-président a implicitement démenti toute pression de Joëlle Milquet pour faire fermer les écoles.

C’est « le Premier ministre (Charles Michel) qui (au sortir du conseil national de sécurité du dimanche 22 novembre) a en premier lieu demandé formellement, après consensus, la fermeture des établissements scolaires sur base de la recommandation du Centre de crise », a-t-il souligné devant les députés.

Mais c’est une fois cette décision prise que les cafouillages sont intervenus. « En ma qualité de ministre-président présent à cette réunion (du conseil national de sécurité, ndlr), j’ai délivré par voie de communiqué le message transversal du gouvernement appelant à la fermeture complète des établissements scolaires », a expliqué M. Demotte. Mais « concomitamment, il y a plusieurs communiqués qui ont été envoyés à la presse, avec des contenus moins précis et parfois partiellement inexacts », a-t-il déploré, sans citer toutefois de noms. « Dans la mesure où j’étais le seul détenteur d’une information précise et correcte issue du conseil national de sécurité, il eût été préférable de limiter la communication à mon communiqué! ».

Pour M. Demotte, ce « hiatus de communication » est à mettre sur le compte sur la situation de crise qui « a nécessité une période de rodage » et appelle des ajustements « à tous les niveaux », a-t-il jugé. Afin d’éviter pareille « dissonances », M. Demotte a précisé lundi avoir évoqué ce point lors d’un récent conseil des ministres où tous les membres ont convenu de faire preuve d’une plus grande concertation dans pareilles circonstances sécuritaires. « Pour le surplus, il ne m’appartient pas de commenter les propositions de chaque ministre. Il faut veiller à ce que nous n’ayons pas de logique communicative d’amplification des angoisses. Dans le respect des différents niveaux de pouvoirs, il faut garder la tête froide », a-t-il conclu.

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