© Image Globe

Quand Philippe Moureaux aidait le FLN

François Brabant
François Brabant Journaliste politique au Vif/L'Express

Ancien vice-Premier ministre, Philippe Moureaux a l’habitude des berlines avec chauffeur. Plus insolite est le fait qu’il a lui-même officié comme chauffeur, à la fin des années 1950.

A l’époque étudiant à l’ULB, Philippe Moureaux militait dans les mouvements anticolonialistes. L’une de ses fonctions : véhiculer des leaders congolais. Son père, le ministre libéral Charles Moureaux, disposait d’une voiture de fonction, ce qui permettait au jeune Philippe d’user à sa guise de l’automobile familiale. « La Chevrolet noire munie de plaques parlementaires se révéla un outil bien utile pour certaines missions délicates », écrit le sénateur PS dans son dernier livre, Un engagement contre le racisme et pour le droit à la différence.

Lors d’une opération, il est chargé de convoyer une brochette des dirigeants du FLN algérien. Ceux-ci doivent tenir un sommet clandestin dans la villa que les Moureaux possèdent sur les hauteurs de Lustin, au sud de Namur. « En quittant Bruxelles, raconte le Molenbeekois, j’ai remarqué la présence de deux motocyclistes de la gendarmerie qui nous entouraient à un feu rouge. » Le fruit du hasard… Mais le socialiste en sera quitte pour l’une des pires frousses de sa vie.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire