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Prépensions : la N-VA ne se prononce pas avant d’avoir pris connaissance de l’accord

Le vice-premier ministre N-VA Jan Jambon s’est contenté mardi d’indiquer vouloir « prendre connaissance » de l’accord de principe dégagé la veille par les partenaires sociaux en vue d’assouplir les règles de départ en prépension (régime avec complément d’entreprise, Ndlr) décidées fin 2014 par le gouvernement fédéral.

La position de la N-VA, le parti le plus important de la majorité, est la plus attendue, sachant que les nationalistes flamands sont ceux qui vont le plus loin dans les exigences de réforme visant à allonger les carrières. Idéologiquement, l’Open Vld n’est cependant pas loin de la position de la N-VA dans ce dossier.

Mardi, devant les caméras, le chef de file libéral flamand Alexander De Croo a refusé tout commentaire. Le gouvernement fédéral est réuni en comité restreint depuis 11 heures. Il est censé se prononcer sur l’accord de principe dégagé par le Groupe des Dix, réunissant patrons et syndicats.

Cet accord vise les prépensionnés de moins de 60 ans qui avaient été évincés du monde du travail à la suite d’une restructuration mais à qui le gouvernement a demandé d’être à nouveau actifs, jusqu’à leurs 65 ans, dans la recherche d’un emploi, sous peine de sanctions de l’Onem. Le gouvernement est invité à renoncer à ce durcissement des règles prévues par un arrêté royal du 23 décembre 2014.

D’autres exigences sont également formulées par les partenaires sociaux pour d’autres catégories de candidats à la prépension visés par une restructuration en 2014 et qui n’ont pas encore été formellement licenciés. Il est enfin question de limiter les obligations pour les prépensionnés, licenciés après le 1er janvier 2015, qui peuvent faire valoir un métier pénible ou une carrière longue, à une recherche « passive d’emploi » (accepter un emploi convenable après inscription obligatoire auprès des services régionaux mais ne pas devoir justifier auprès de l’Onem une recherche active d’emploi).

Le ministre de l’Economie et de l’Emploi, Kris Peeters, vice-premier ministre CD&V, s’est particulièrement réjoui de l’accord intervenu la veille entre partenaires sociaux. « C’est positif qu’il y ait un accord de principe », a-t-il dit. « Nous allons discuter du contenu », a-t-il préciser, tout en soulignant que le sujet était « d’une grande importance pour les gens, les prépensionnés ».

Alors que la N-VA a régulièrement critiqué les partenaires sociaux au cours des dernières semaines pour son manque d’appréhension de l’intérêt général, M. Peeters a fait observer que « le groupe des Dix conclut des accords, les uns après les autres ».

Pour le vice-premier ministre MR, Didier Reynders, il s’agit à présent de « voir jusqu’où peut aller le gouvernement ». Les partenaires sociaux souhaiteraient voir leur accord entériné tel quel par le gouvernement Michel. « Rien n’est jamais ‘à prendre ou à laisser’, sinon il n’y aurait plus de négociation tripartite », a-t-il dit. « Nous examinerons les propositions », a encore dit M. Reynders selon qui l’accord du Groupe des Dix est « une bonne affaire ».

Idéalement, le comité restreint est censé se prononcer mardi mais il n’est pas tenu par cette échéance. « Aujourd’hui, demain, dans les jours qui viennent. Il va falloir tenter de se déterminer dès ce kern-ci mais ce n’est pas indispensable », a commenté le vice-premier ministre libéral francophone.

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