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Michelle Martin met 265 euros d’indemnités à disposition des victimes…

Michelle Martin n’a jamais « commencé à indemniser » ses victimes, une condition pourtant essentielle à une libération conditionnelle, confirme son avocat dans un courrier envoyé aux parties civiles, indique ce vendredi le journal Le Soir.

Dans la lettre envoyée par Maître Thierry Moreau, l’avocat estime « qu’indemniser les victimes n’est pas une condition pour être libérée conditionnellement ». Il précise également que Michelle Martin aurait provisionné sur son compte « tiers » une somme de 265 euros, versée en règlements de 5 euros par mois depuis plusieurs années, qu’elle se propose de mettre à la disposition des parties civiles, auxquelles plusieurs centaines de milliers d’euros ont été alloués par la cour d’assises.

L’avocat précise également que Michelle Martin sera logée, blanchie et nourrie au sein du couvent des clarisses de Malonne, « en échange de quoi elle rendra des services à la Communauté (cuisine, lessive, jardinage) ».

L’avocat de Jean-Denis Lejeune et de Laetitia Delhez n’a pas commenté le courrier de Maître Moreau mais a écrit un courrier « technique » aux clarisses en mettant en évidence les problèmes juridiques que pose le recours à une main-d’oeuvre au noir et en proposant aux soeurs de contribuer, via un prélèvement sur le salaire qui devrait être versé à Michelle Martin en échange de son travail, à un règlement « amiable » des sommes dues ou, à défaut, faire l’objet d’une saisie conservatoire par voie d’huissier.

Un huissier chez les clarisses

Le père d’Eefje Lambrecks, Jean Lambrecks, a de son côté envoyé jeudi un huissier chez les clarisses, après avoir appris que Michelle Martin y avait fait transporter les biens hérités de sa mère, rapportent les quotidiens Het Belang van Limburg et Gazet van Antwerpen. Son souhait est de faire saisir ces biens, mais les journaux ignorent encore si une saisie a bel et bien été effectuée.

Jean Lambrecks a pris cette décision car Michelle Martin, condamnée à indemniser les proches des victimes de Marc Dutroux, n’a encore rien versé. « Nous n’avons encore rien reçu. Je sais que ces affaires ont peu voire pas du tout de valeur. Mais pour moi c’est une question de principe. »

Levif.be, avec Belga

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