Le gouvernement Michel I. © Belga

Michel Ier, historiquement le gouvernement le moins aimé des Belges

Seuls 20% des Belges se font une bonne ou une très bonne opinion de l’action du gouvernement Michel Ier alors que 42% des personnes interrogées trouvent son action mauvaise, révèle le baromètre politique « La Libre/RTBF/Dedicated » dont les premiers résultats ont été publiés jeudi soir.

C’est simplement le plus mauvais résultat accordé à un gouvernement belge dans toute l’histoire des baromètres politiques, toutes Régions confondues, souligne le quotidien sur son site internet.

Du côté des sceptiques et des très sceptiques, 42% des personnes interrogées voient d’un mauvais oeil l’actuelle coalition de centre-droit. En Wallonie et à Bruxelles, les opinions sont plus négatives encore qu’en Flandre (35% de mauvaise opinion) puisqu’une majorité de la population y rejette la « suédoise ».

C’est en Flandre que l’équipe Michel, composée de trois partis flamands (N-VA, CD&V et Open Vld) pour un seul francophone (le MR) et aux affaires depuis moins de deux mois, réalise son meilleur score. 26% d’opinions positives pour 35% tout de même d’opinions défavorables.

Et c’est en Wallonie que la coalition fédérale « suédoise » obtient la moins bonne cote: 12% seulement d’avis positifs.

Sur l’ensemble du pays, plus de 20% des personnes sondées n’ont pas d’opinion et près de 20% estiment que le travail du gouvernement n’est ni bon, ni mauvais, ajoute ce baromètre La Libre/RTBF/Dedicated.

La Libre Belgique impute les mauvais résultats actuels de Michel Ier, aux premières semaines particulièrement chahutées de vie de la majorité avec des polémiques à répétition autour des fréquentations borderline et des propos sulfureux ou supposés sulfureux de ministres N-VA très en vue (Jan Jambon et Theo Francken), le matraquage syndical et la campagne agressive du PS (dans l’opposition) à l’égard des mesures d’austérité de l’accord de gouvernement (saut d’index, report de l’âge de départ à la retraite, etc.), la cacophonie politique suite aux sorties en solo des vice-Premiers ministre Kris Peeters (CD&V) sur la taxation du capital et Alexander De Croo (Open VLD) sur le salaire déplafonné des top managers des entreprises publiques, l’émoi autour des coupes sombres dans les budgets des institutions culturelles « fédérales » telles que la Monnaie…

Ce sondage a été effectué par Dedicated, par internet, du jeudi 27 novembre au lundi 1er décembre, sur un échantillon qualifié de « strictement représentatif » de 2.779 électeurs belges. Les enquêtes ont été réalisées dans chacune des trois Régions de Belgique. La marge d’erreur maximale est de plus ou moins 1,9% sur l’échantillon global, a précisé La Libre Belgique.

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